Bidules du bout du monde, unissez-vous!
T'es l'fun, téléphone
Je suis resté un moment interdit lorsque j'ai appris que le studio que j'occuperai à Lyon n'a pas de ligne téléphonique opérationnelle (puisqu'il est apparemment en phase de vente).
Rapidement, j'en suis venu à la conclusion qu'il me faudrait un téléphone cellulaire (les Français ne semblent jamais utiliser ce vocable — c'est plutôt portable ou mobile qui ont droit de cité; pour le téléphone traditionnel, c'est fixe... “fixe”, ça confère à la chose un caractère si ancien... qui correspond assurément à leur perception de cette technologie archaïque [yash-caca]).
Les gadgets, bidules, cossins, trucs-muches, en général, j'aime bien. Mais envers les téléphones cellulaires, j'ai toujours eu un certain fond (pour ne pas dire un fond certain) d'animosité.
Mais, bon, je devrai passer outre à cette répulsion si je veux être un Guillaume le moindrement intercommunicant. Je ne m'en suis pas encore procuré un; j'attends d'être sur place pour bénéficier des alléchants packages qui seront offerts là-bas (“Achetez 12 téléphones en l'espace de 6 mois et vous obtiendrez à très peu de frais un ours, si si!”).
Le merveilleux monde de l'internettttt--euhNaturellement, pas de ligne téléphonique, pas de connexion internet. J'envisage avec appréhension le sevrage lié à la perte d'un accès permanent à une connexion haute vitesse (et sans fil...).
Ceci devrait toutefois aider. C'est près de mon studio, c'est-à-dire dans le 4e arrondissement, près de la Croix Rousse. L'endroit offre une connexion Wi-Fi (sans fil) gratuite (évidemment, le café/thé ne le sera pas, mais quand même, c'est pas si mal). Yé! Je crois que je fréquenterai l'établissement de façon on ne peut plus assidue — surtout que ça a l'air vachement sympa (j'essaie de me conditionner à utiliser des expressions idiomatiques, de temps à autre... ça fait partie de l'entraînement du mental, mec).
J'imagine que le Conservatoire aura des postes et tout... Ça serait super qu'ils aient aussi des bornes sans fil, comme à l'université ici, mais je ne me fais pas trop d'illusions... (les illusions, c'est vachement mauvais pour le mental à ce qu'on dit — et j'ai des sources, si si!)
Mon beau iPod, roi des eh...hm..schhr.tr----ÊTS!!!
Existe-t-il seulement un autre objet aussi parfait sur la terre? Bien sûr que non. Comme je ne peux amener ma discothèque à Lyon (pour des raisons pratiques qui demeurent à ce jour incompréhensibles pour moi), je devrai m'appuyer uniquement sur mon iPod et sur mon ordinateur pour m'abreuver de ce divin nectar (salut Étienne!) qu'est la musique. Sauf que je n'ai pas la moindre toune classique sur le Très Honorable iPod. (À l'origine, le iPod était simplement destiné à recevoir les quarante-douze millions de tounes que j'avais ramassées pour un party. Ensuite, j'ai statué que le iPod serait non classique, parce que sinon, je ne serais jamais sorti du bois pis bon c'est comme ça. Fin de l'historiette.)
Je me disais que je me fierais à la bibliothèque du Conservatoire pour le classique, mais faudrait quand même que j'importe une coup' de CDs sur mon ordi, histoire d'avoir un certain fond de survie (pour empêcher une animosité certaine).Le dernier venu
Le voici le voilà. Je suis allé acheter ça aujourd'hui même (en fait, eh, hier) chez L. L. Lozeau. Je crois vraiment avoir bien fait en allant là-bas: le vendeur connaissait son affaire au quart de tour, était pas têteux, straight to the point, pas de bullshit ni de niaisage.
J'ai testé ça: tout baigne! Mis autrement: ça bauche en mautadit. Le iPod risque même de ressentir un peu de jalousie pendant un certain temps.
Donc, je vais pouvoir vous fournir des photos avec des animaux écrapous dessus, ce qui constituait bien sûr — on s'en souviendra — l'objectif principal de ce blogue.
Regardé aujourd'hui:
A.I. (Artificial Intelligence) [Steven Spielberg; 2001 — sur un sujet de Stanley Kubrick]
Ça passait à la télévision ce soir. J'avais vu le film à sa sortie (en fait, je crois même que c'était l'avant-première). Le contexte était un peu particulier. Complètement par accident, j'étais embarqué dans une chose indescriptible (certaines personnes qui y participaient appelaient ça "The Beast") qui entourait le film.
C'était un mélange d'activité de promotion, de jeu (puzzles), de littérature, de projet web/multimédia et d'interactions technologiques/réelles (on pouvait par exemple recevoir des appels téléphoniques — chez soi! — de personnages de cette chose; certains ont aussi participé à des segments du "jeu" à plusieurs endroits aux États-Unis — simultanément).
C'était une expérience assez extraordinaire — flawed, comme disent les Améritrucs, mais originale, stupéfiante, inédite. Le contexte et les éléments narratifs de la chose s'inspiraient de la trame de base du film, mais ça partait rapidement dans des directions complètement nouvelles.
Les puzzles étaient incroyablement difficiles (ça pouvait impliquer des notions de littérature ancienne, de génétique, de cryptographie, etc. etc.), alors les gens qui ont "découvert" ce projet (il n'a jamais été annoncé clairement — seules des pistes vagues en ont révélé l'existence) se sont rapidement regroupés en une communauté qui travaillait ensemble pour les résoudre (cloudmakers).
Évidemment, il y avait toute une équipe de concepteurs (puppet masters) qui planchait là-dessus, dans l'ombre. Ils mettaient constamment à jour les sites web qui constituaient l'aventure, ajoutant de nouveaux éléments narratifs et répliquant à nos actions — un rare exemple de véritable interactivité. Ils devaient rivaliser d'inventivité et être constamment aux aguets pour se maintenir au niveau de la terrifiante masse collective qui leur faisait face.
Et puis le tout était merveilleusement écrit.
Alors, une fois que le jeu a pris fin, les "joueurs" étaient incroyablement excités à l'idée d'aller voir le film — puisqu'ils bénéficiaient d'un vaste réservoir d'expériences liées aux situations et personnages du film.
La plupart — moi inclus — n'ont pu qu'être déçus. La chose était si riche (multi-faceted); la barre était haute pour que le film puisse l'accoter. C'était pour la majorité des gens un anticlimax total.
Malgré tout, en revoyant le film aujourd'hui, hors de ce contexte, j'ai apprécié. Le début, en particulier, (j'ai toutefois malheureusement raté les premières minutes) est excellent. La scène où Monica abandonne son enfant-robot dans la forêt est fantastique.
Après ça, les choses se gâtent progressivement. Des artifices scénaristiques absolument pas plausibles et la lourde patte Spielberg viennent gâcher un peu notre plaisir. (À la fin [il y a d'ailleurs à peu près 12 000 fausses fins], particulièrement, certains moments sont vraiment cringeworthy — désolé, je sais pas trop comment traduire.)
Mais, quand même, c'est un film tout à fait recommandable — je lui aurais toutefois attribué une cote 3 plutôt que le 2 de Médiafilm, dont je trouve ordinairement les évaluations très justes.
Dodo.
0 commentaire(s):
Publier un commentaire
<< Page principale