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1/08/2005

Du coup, m'y voilà, me voici

Oui, je suis bel et bien rendu à Lyon et je suis toujours vivant — dans l'ordre (ce qui ne veut absolument rien dire, du moins, je pense...).

Alors, avec grand renfort de tambours et fifres, sans plus tarder, drette de même, là — tenez bon, ça s'en vient; vous reconnaissez que tout le plaisir est dans l'attente, non? — voici le premier message "directly from Lyon" (à prononcer "di-rêcte-li fromme Lyon").

Dis, on est quel jour?

Je suis arrivé en terre française dans la matinée du 4 janvier. Mon avion (un magnifique spécimen Airbus [hrrrrm....] affrété par Air Transat [re-hrrrrrrmmm...]) devait décoller en fin de soirée, le 3 janvier. Manque de pot (montréalais — veuillez ignorer cette allusion ratée, peut-être encore sybilline pour certains [des éclaircissements viendront en lieu et temps], qui, on se demande pourquoi, a curieusement échappé à la sévère/stricte censure [mais, tout de même, admirez la délicieuse allitération que permet cette parenthèse de décharge ridiculement chargée] que je m'impose à tout instant lors de la rédaction de ces chroniqu--euh), oui, manque de pot, donc, j'apprends à mon arrivée à l'aéroport que le décollage est retardé — le retard prévu est d'environ une heure et demie. J'apprends plus tard, grâce à mes contacts dans les hautes sphères d'Air Transat, que le retard est dû à un dégivrage de l'appareil.

J'enregistre mes bagages — et paye une copieuse surcharge pour l'excédent de poids de mes bagages (tout de même, je bénéficie de l'extrême amabilité d'une employée d'Air Transat qui, par un tour de passe-passe dépassant largement les limites de l'orthodoxie, réussit à m'obtenir une surcharge moins dispendieuse que ce que j'aurais normalement dû acquitter. Ensuite, c'est la longue attente dans l'environnement luxueux du tout nouveau PET — conçu, est-il besoin de le spécifier, avec à l'esprit la volonté de satisfaire les besoins les plus divers du voyageur contemporain de la modernité d'aujourd'hui du Québec — ET D'AILLEURS! (une salle de prière a notamment été aménagée).

Nouvelle attente avant d'entrer au corridor menant à la porte d'embarquement. À la salle d'attente de la gate, attente derechef.

Le vol s'est bien déroulé — avec le commandant Marcel quelque chose, on est forcément entre bonnes mains. Un petit DVD (je confesse: un épisode de "Gilmore Girls" — la deuxième saison vient de sortir en DVD), un peu de lecture ("La nuit de l'oracle" de Paul Auster), un petit somme: c'est quand même relativement vite passé. Par ailleurs, il a fallu qu'on zigonne en rond pendant environ une demi-heure lors de l'approche finale parce qu'un avion ennemi occupait la piste; tant mieux, ça m'a permis d'apprécier toutes les subtilités de la technique de pilotage de Marcel chose. Aussi, ma voisine, une Québécoise, était tout à fait sympathique — cependant, je ne m'en suis rendu compte que lorsque j'ai décidé de faire un petit brin de jasette à la sortie de l'avion et dans la navette nous transportant au terminal hiiiiii-doine de l'aéroport.

Ensuite, c'était direction TGV vers Lyon. Pas compliqué du tout de m'y rendre: tout était indiqué hiiiii-doinement.

(Je continuerai ce passionnant récit un peu plus tard: ma batterie d'ordinateur arrive à terme et ça fait quand même un bon moment que je brette dans le café offrant la précieuse connexion internet. Je mettrai à jour cette entrée, ce qui veut dire que, lorsque vous reviendrez, le début sera inchangé — mais il y aura du nouveau à la fin (présente) du message (actuel), oh que oui. Ne manquez pas de revenir: y aura des photos avec de l'écrapou, je vous jure! [c'est vraiment vrai]. C'est donc un rendez-vous. Vous êtes avertis. Faites pas semblant. Sioux laiteur!)

(Suite du passionnant récit...)

Alors, bon, du coup, où en étions-nous?

Le TGV... Voici quelques images prises à la gare de l'aéroport. Je n'ai pas eu le temps d'en prendre à la gare Part-Dieu, qui était aussi intéressante.







Donc, le TGV, c'est rapide, c'est super, c'est pas compliqué, on aime beaucoup ça. En 2 heures, je suis arrivé à la gare Part-Dieu, où m'attendaient les parents d'Aline (avec qui je fais l'échange). D'un caractère situé aux antipodes (la mère d'Aline est plutôt empressée, son père, très relaxe), mais tous deux très sympathiques. Ils m'ont montré le studio, m'ont conduit au Conservatoire, où j'ai pu faire une visite éclair des lieux et rencontré Géry Moutier (mon prof de piano là-bas); enfin, ils m'ont invité à manger dans un petit resto.

La casa Gorjus

Voici une image panoramique (M. PowerShot!!, aidé du logiciel idoine, est capable d'en réaliser aisément) du studio que j'occupe:



Bon, on voit pas tout très bien, mais ça donne quand même une vague idée. Mon lit est dans le fond, à peu près au centre. Il y a une salle de bain au fond, à droite. Et les fenêtres de gauche donnent sur un petit balcon. L'espace cuisine (les Français semblent adorer utiliser le mot "espace" — ou encore "space", je l'ai vu! —, partout, dans les magasins, il y a un espace ci et un espace ça) est encastré: les portes situées à droite de la photo y ouvrent l'accès.

En face du bloc d'appartements se trouve un petit parc, que voici:



Et tiens, pendant que je suis dans les photos de mon environnement immédiat, voici quelques photos d'une église située tout près de chez moi:







En passant, je ne vous autorise pas encore à critiquer mes photos; pour l'instant, elles sont généralement prises à la va-vite (mon dictionnaire Antidote m'informe que ce dernier mot signifie apparemment, dans un langage familier, "diarrhée" au Québec... et c'est la seule définition qui est donnée... ah bon...). Et je dois encore me familiariser un peu avec M. PowerShot!!

L'endroit est très bien situé: près de la Place de la Croix-Rousse (plus ou moins le coeur du quartier de la Croix-Rousse), vraiment pas loin d'un grand supermarché (Monoprix), à une douzaine de minutes du CNSMD (yé!). Voici, à propos, une petite photo de la Place de la Croix-Rousse:



D'autres photos croix-roussiennes suivront.

L'appart est tout à fait fonctionnel; j'ai toutefois acheté quelques articles ménagers/de cuisine dont l'absence m'a fait réaliser le caractère indispensable. Après m'être installé, j'ai promptement crashé et dormi plutôt bien. (La seconde nuit était cependant atroce; était-ce le décalage horaire qui kickait in ou encore la fièvre qui m'avait gagné [voir plus loin]? Probablement un judicieux mélange des deux.)

Le lendemain, réveil à une heure conséquente avec le décalage horaire, puis retour sur les lieux du crime de la veille (le Conservatoire). Comme à peu près tous les édifices abritant des étudiants en musique, semble-t-il, le bâtiment est un ancien couvent. Un superbe ancien couvent, avec cour intérieure et tout (je mettrai des photos prochainement). Il est directement sur la rive de la Saône (l'un des deux cours d'eau traversant la ville — l'autre étant le Rhône). Je m'y rends en descendant une côte ayant été foulée par nul autre que Napoléon (en fait, par son cheval, mais c'est tout comme), comme le proclame fièrement un écriteau au bas du chemin.

Déambulations croix-roussiennes, vaisiennes et bellecouriennes

Je me suis savamment perdu dans le réseau un peu chaotique (enfin, pour un Montréalais) des rues de la Croix-Rousse (mon quartier, qui correspond plus ou moins au 4e arrondissement). Pas de gentille grille quadrillée, ici: plutôt un entrelacement plus ou moins confondant de rues, places, impasses et boulevards. Malgré (ou peut-être en raison de) une consultation régulière de ma carte de la ville, je parvenais, dans les premiers moments (c'est-à-dire, un bon 3 jours...), à m'égarer avec une fréquence qui ferait l'envie de ceux que les fréquences élevées intéressent.

Je me suis aussi promené dans Vaise, qui correspond plus ou moins au 9e arrondissement: c'est le quartier qu'habitent la plupart des étudiants du Conservatoire, apparemment. Curieusement, on me l'avait décrit (à plusieurs reprises) comme un quartier plutôt ordinaire, voire complètement inintéressant. Mais moi, j'ai beaucoup aimé (du moins, le petit bout que j'en ai vu). Un peu moins "étudié" comme endroit que la Croix-Rousse — qui est néanmoins superbe, mais d'un genre différent. J'essaierai de rendre compte plus en profondeur de l'ambiance de ces endroits (photos à l'appui) dans un autre envoi.

Aujourd'hui (samedi 8 janvier), j'ai aussi flâné dans le coin de la Place Bellecour (2e arrondissement). Je crois avoir lu quelque part que c'est une des plus grandes places de France (sinon la plus grande). Au moment de mon passage (fin d'après-midi), c'était très achalandé. Moins typé, personnalisé que la Croix-Rousse et Vaise, mais tout de même intéressant. J'y allais pour me procurer un câble audio (qui me permettrait de brancher mon interface audio à l'ampli que m'a laissé Aline à l'appart, me dotant ainsi d'une Solution Audio des plus optimales — via le iPod) — la FNAC s'y trouvait.

C'était la folie furieuse: ça ressemblait à un Archambault durant le Boxing Day! Et à ce que je sache, il n'y avait pas d'occasion spéciale ce jour-là.

Je devine que sur toutes les lèvres se dessinent les questions: quoi d'autre à rendre-compte-de, de quels faits notables as-tu été témoin, ô blogueur?

Eh bien, j'ai été témoin d'écrapou. Si, si.

En tentant de me diriger vers mon chez-moi, mes voies nasales se trouvent soudain saisies par une vapeur quelque peu asphyxiante. Je n'identifie pas immédiatement la cause de ce désagrément olfacto-respiratoire, mais je me trouve plus qu'embêté, parce qu'il semble qu'à mesure que je me dirige vers mon chez-moi à moi, la sensation s'amplifie. Je remarque finalement une épaisse et haute fumée noire dans le ciel: je me dis, "Ciel, j'espère que ce n'est pas mon studio qui flambe!" car, qui sait, je n'ai peut-être pas maîtrisé quelque principe élémentaire de sécurité lyonnaise. Je me rends compte plus tard de la source de tout ça: un autobus est en train de flamber!

Alors, sans plus tarder, voici l'écrapou (photos prises quelques heures plus tard — en passant, je suis demeuré intoxiqué pendant de longs moments après l'incident, mes voix respiratoires ayant du mal à fonctionner de façon optimale; est-ce que ça a pu avoir un quelconque rapport avec le rhume dont je suis présentement la proie? [ça s'améliore, aujourd'hui, après la copieuse session de sommeil que je me suis alloué]... sûrement pas, mais bon):









Réjouissant, non? C'était un autobus ordinaire, pas un trolley-bus (autobus reliés par un chaînon à des fils électriques). Et non, il n'y avait personne à l'intérieur.

Tellement de choses à dire... Mais, encore une fois, je dois m'arrêter ici. Le café va bientôt fermer, je crois... Pour la suite, je n'aurai pas de photos avec de l'écrapou dessus à vous offrir; en lieu et place, des observations d'une acuité critique inégalée (hmm, ça impressionne, ça, non?) se tailleront un chemin sur cette page.

Allez, prenez-soin de vous, vous autres! Je vous adore.

3 commentaire(s):

Commentaire laissé par Anonymous Anonyme:

Guillaume!!!

Ça marche pas encore ce truc de Blogue. Comme je suis dépourvue sans mon technicien informatique attitré...

Lors de mon arrivée à la Casa Optimum, je découvre avec une excitation sans nom que tu as reçu le 2e coffret de Gilmore Girls. Je sors faire des courses avec Rachel en me promettant une trèèèès longue soirée de télé. Au retour je découvre avec horreur que tu as emporté TOUS les disques. Tu ne saurais être plus cruel!!!Moi qui croyais que tu t'étais tapé tous les épisodes durant les fêtes...Tu es donc dans l'obligation de trouver un moyen pour m'en faire parvenir une copie au fur et à mesure que tu termines un disque. voilà

Becs, Cil

P.S. Aline est très gentille

1:01 a.m.  
Commentaire laissé par Anonymous Anonyme:

la va-vite (mon dictionnaire Antidote m'informe que ce dernier mot signifie apparemment, dans un langage familier, "diarrhée" au Québecah, d'accord (jamais entendu ça)

Cela dit, ouais, je suis d'accord avec le type qui a commenté plus haut (tu es encore plus drôle etc etc). C'est vrai! D'ailleurs, j'ai, en lisant ton billet, ri plusieurs fois dans mon yogourt. Allons-nous encore devoir attendre deux semaines avant le prochain billet?

mf

9:13 a.m.  
Commentaire laissé par Blogger Guillaume:

Cil:

Salut!

"Tu ne saurais être plus cruel!!!"

J'ai remarqué qu'il y avait trois points d'exclamation... Aïe! Désolé de t'avoir désemparé ainsi... Mais souviens-toi: c'est dans l'attente/l'anticipation que le plaisir se construit... Ceci dit, je verrai ce que je peux faire, une fois le visionnement terminé...

Ciao!

3:20 p.m.  

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