Triomphe sur Bron, ingénierie tranquille et photos vachement inédites
L'église Notre-Dame-de-Lourdes, sur Bron (banlieue de Lyon), a été prise d'assaut dimanche par une horde enragée de mélomanes — ou en tout cas, par les parents et amis des nombreux participants (il y avait notamment trois chorales différentes qui se produisaient sur scène — en tout cas, sur ce qui tenait lieu de). Je crois que les organisateurs n'avaient pas prévu un telle ferveur; leurs facultés organisationnelles ont tourné à plein régime pour accueillir tout ce beau monde. Ce qui fut fait. Au fur et à mesure que les rangées s'étendaient vers l'arrière de l'église, les bancs et chaises devenaient de plus en plus hétéroclites: les maisons situées dans un rayon de 2 km de l'église ont été écumées de toutes leurs ressources chaisières pour pallier le manque. J'ai même aperçu une chaise pliante, bon Dieu! (Mais non: c'est une farce.)
Le concert était en deux parties: d'abord un pot-pourri de lieder pour choeur et de lieder « traditionnels », de Schubert, Brahms et Schumann, puis l'Élégie de Beethoven (une courte pièce tout récemment exhumée d'une collection privée et dont c'était la présumée première en France) et la Fantaisie chorale du même type. Où Aline tenait la partie de piano. Avec beaucoup de panache (clap, clap!). Ce fut un triomphe: la clameur de la foule refusait de tiédir, à un tel point que le chef décida de bisser la dernière partie de la pièce.
(À propos — et ne considérez nullement cet aparté comme une atténuation des mérites de la prestation d'Aline ou de ses comparses —, il me semble que les Lyonnais/les Français [on sait bien que c'est du pareil au même...] sont de très vibrants applaudisseurs... Dans la majorité des concerts auxquels j'ai assisté, les applaudissements sont longs et se terminent invariablement par une séquence « homorythmique », ce qui invite d'ordinaire les interprètes à donner un rappel.)
Pour me remémorer ce concert, je pourrai feuilleter le programme détaillé qu'on avait distribué. Des titres « auto-tridimensionnés » de la couverture, à la découverte que Bach a été excisé de la liste des « quatre plus grands compositeurs allemands », en passant par le rappel que le plus célèbre lied de Schuman (sic) est le « Dichter lieder » (ouch!), il y a matière à divertissement.
Ce qui se passe de mon côté? C'est gentil de demander; il est possible que je joue un des pianos dans la cantate Saint-Nicolas de Britten, qui figurera au programme d'un concours de chefs de choeur. Je vais tenter de voir la partition pour déterminer si c'est pas trop gros (on m'a dit que ce n'était pas difficile — mais une petite recherche que je viens d'effectuer m'a permis de réaliser que la pièce dure quand même un bon 45 minutes...). Ça pourrait être amusant et ça dépannerait sûrement, mais j'aimerais bien progresser dans Brahms, Murail, etc. (sans compter qu'il y a le Donatoni qui s'est ajouté récemment...). On verra.
Dans un souci constant de soigner ma santé psychique, je songe maintenant, après une visite salutaire chez le professeur Drom, à faire appel à la firme de consultants Civis Pacem. Voyez, c'est écrit en toutes lettres:
J'ai malheureusement omis de prendre en note (ou en photo...) la plaque d'un autre professionnel lyonnais du bien-être dont la pratique paraissait prometteuse. Les services offerts étaient pourtant annoncés de la façon la plus accrocheuse qui soit — ça ressemblait à « harmonisation des énergies intérieures ». Mais c'était plus long et il y avait nettement plus de oomph. Oh well...
Après une série de journées pluvieuses si longue que je commençais sérieusement à me demander si je ne m'étais pas mystérieusement métamorphosé (métaphoriquement) en bergère, il a neigé aujourd'hui. Assez fort, en plus. Mais évidemment, rien ne reste au sol.
Je n'ai pas de blancs moutons à rentrer, mais il faudra vraiment que je me trouve un nouveau foulard (j'ai bien entendu réussi à perdre le mien — lors de la soirée cabaret). [Cool, North by Northwest joue au Modern Art Café... So damn good...]
Sur le chemin du retour, environ 5 minutes après le début de la chute de neige, j'ai aperçu un enfant tracer furtivement les lettres « OL » dans la mince couche de neige accumulée sur le pare-brise d'une auto stationnée. OL pour Olympique lyonnais, bien sûr. L'équipe de foot. (Je vous épargne les sempiternelles comparaisons avec le Canadien/le hockey.) Après avoir jeté un petit coup d'oeil périphérique pour vérifier si des gens avaient été témoins de son « méfait » (je n'ai vraisemblablement pas été comptabilisé comme un témoin gênant...), il est reparti d'un pas alerte. En poursuivant ma route, je me rends compte qu'une bonne cinquantaine d'autos ont subi le traitement OL.
Hmm... Entre le visionnement de North by Northwest (accompagné de la musique d'Amon Tobin [en fait, son premier disque sous le nom de Cujo] — l'adéquation est parfois si juste que c'en est troublant) et la rédaction d'un micro-compte-rendu sur l'expérience fribourgeoise (*) qu'on m'avait demandé de faire (même si je ne devais produire que deux misérables petites lignes, ça m'a pris pas mal de temps...), je dois avouer que j'ai un petit peu perdu le fil de mes pensées bloguatoires...
(*) Voyez ce que ça donne:
Le court séjour que nous avons effectué à Freiburg nous a permis non seulement de bénéficier de l'enseignement précis et imaginatif de M. Gilead Mishory, mais aussi de prendre part à une mise en commun d'individualités et de cultures musicales aussi riches que diverses. Les expériences glanées durant notre visite, maintenant imprimées en nos mémoires, enrichiront à coup sûr notre bagage de musicien.Suitably dégoulinant, n'est-il pas?
Le moment est donc bien choisi pour présenter quelques photos vachement inédites.
Perspective croix-roussienne:
That's all, folks! Assurez-vous de boire votre berlingot de lait quotidiennement — et restez à l'école!... à moins que vous ne fassiez la grève...
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