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3/04/2005

Levée du moratoire blogatoire


(Entrée légèrement modifiée...)

Bon. C'est assez: la procrastination blogatoire a assez duré. Ça fait (facilement) une heure que la fenêtre d'édition attend sagement que je lui consacre un peu d'attention. Eh bien, elle peut enfin se réjouir, comme en font foi ces mots qui, ma foi, c'est indéniable, s'alignent lentement, gauchement, mais tout de même, qui s'alignent, dans une marche inéluctable vers la formation d'un paragraphe... de plus en plus foisonnant (y fait assez f'oid, sur Lyon, ces temps-ci): j'ai en effet épuisé le répertoire de petits gestes d'évitement que je m'étais constitué pour repousser le moment fatidique où j'affronterais le champ blanc. (Comment vont ces downloads de MP3 sur Soulseek? Et ce torrent du dernier épisode de Gilmore Girls, il s'enlise, il trottine, il file? Le site de Radio-Canada a sûrement été mis à jour depuis ma dernière visite, il y a deux minutes... Une vérification s'impose, c'est clair. Ou alors celui de www.greve.qc.ca... Non, la dernière entrée est toujours le communiqué d'appui à la grève émis par le PCR [Parti communiste révolutionnaire], qui ne peut s'empêcher de name-dropper Mao au passage. [Regard furtif sur la fenêtre d'édition du blogue — pas de veine, toujours là à me narguer, toujours vide.] Hmmm, c'est vrai, fallait absolument que je cherche des infos à propos de la nidification du courlis cendré. Et puis...)

Donc, bref, me voilà de retour sur/deuhdans la blogosphère. Pour l'immense bonheur des petits, des « plus grands », des moyens, des gens ayant un poids proportionnel à leur poids et des poissonniers.

La semaine de relâche est terminée, ici; elle atteint chez vous son zénith (portion du message écrite mercredi). (Vent dans les cheveux, SVP.) J'appelle cela le cycle de la vie. Que c'est beau, merde! (« Non, non et encore non! Faut croire que vous n'avez pas la fibre poétique, merr-deuh. Il faut plus de points d'exclamation, c'est pourtant pas compliqué à capter! Mettez m'en au moins trois. Il faut qu'on puisse le sentir humer les mots, vous comprenez? Bon. »)

Assez d'âneries.

J'ai accompagné mon frère à la gare Perrache, aujourd'hui; il y prenait le TGV pour Paris. Pendant son séjour, nous avons bien sûr visité ensemble, fait un peu les restos, sans compter le ciné/les autres sorties/etc. Malgré nos efforts répétés, nous n'avons pas réussi à obtenir des billets pour le nouvel opéra, Le roi malgré lui (de Chabrier), manifestement un gros hit. Je devrai m'y remettre avant qu'il ne disparaisse de l'affiche... Nous avons aussi vaqué à nos affaires chacun de notre côté (moi, pratique; lui, préparation du terrain pour un stage prochain/visite en solo de la ville). Un temps agréable fut eu-tu-tu.

Exemple de moment agréable: nous avons visité l'Institut Lumière, hière. Je n'avais pas encore vu l'endroit, qui consiste en un combo musée (maison des Lumière)/salle de cinéma (nouveau bâtiment construit à l'endroit où se trouvait le hangar des Lumière — c'est là qu'ont été tournées les premières images du cinéma [la fameuse sortie de l'usine]).

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Voici le château/musée des Lumière...

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... et puis mon frère, explorant les possibilités photographiques qu'offrent les panneaux de verre disposés devant la salle de cinéma (ancien hangar, détruit pour permettre la réalisation d'un projet immobilier qui a finalement avorté).

La visite du musée est assez intéressante, mais la pièce de résistance est assurément la présentation d'une large quantité de films des Lumière (1 heure), accompagnés d'un commentaire instructif et amusant, courtoisie de Thierry Frémaux, DG de l'Institut... et sélectionneur de films à Cannes, si je ne m'abuse. Je reviendrai peut-être me taper le reste de la séance une autre fois... En fin de soirée, nous sommes allés voir Kagemusha, drame historique épique de Kurosawa (3 heures...).

Plus tôt, nous avions vu un autre film asiatique, très bon (Tatouage, de Yasuzo Masumura [vachement prolifique, apparemment...]; au Japon, en des temps reculés [fouillez-moi, je pourrais pas vraiment vous donner grand chose de précis...] un couple dont l'amour se heurte aux codes sociaux en vigueur prend la fuite; victime de la cupidité d'un soi-disant protecteur, la femme [du couple] est vendue à un proxénète; elle se fait alors tatouer une araignée dans le dos qui la métamorphose en une Lady Macbeth sauce geisha... [c.-à.-d. qu'elle incite son amant à commettre meurtre par-dessus meurtre]). Autre film vu: La petite chartreuse, avec notre Marie-Josée Croze nationale (et aussi notre Yves Jacques national). À éviter.

Je parlais tantôt de restos; à ce chapitre, on n'a pas eu trop de chance... Je regrette donc de dire que, jusqu'ici, je n'ai/nous n'avons pas été en mesure d'apprécier empiriquement la réputation de haut lieu gastronomique dont s'enorgueillit la ville. Évidemment, on n'a pas fréquenté les adresses les plus fancy, mais quand même... Comme dirait mon frère: « C'est pas mmmau-vais [insérer léger mouvement des avant-bras vers le haut accompagné d'un haussement des sourcils], mais j'ai déjà [insérer contorsion faciale exprimant une vague douleur — nécessite d'ordinaire un serrement des dents et la fermeture partielle d'un oeil] mangé un meilleur [plat en question]. [Suite de l'évaluation.] » En fait, le meilleur repas que nous avons pris fut sans conteste un souper que prépara mon frère chez moi (magret de canard). Par contre, mon frère a été quelque peu abasourdi (et charmé), comme je l'avais été à mon arrivée, par la quantité astronomique de boulangeries/pâtisseries/boucheries/tous les autres trucs qui finissent en « -eries » que compte Lyon.

À faire: peaufiner mes Fauvettes dans Le Loriot, apprendre les Donatoni (arrgghhh! — pas beaucoup de temps, beaucoup à faire), soigner un (satané) nouveau rhume, me faire couper les cheveux, plancher sur Murail (j'ai hâte de pouvoir m'y consacrer plus à fond — va falloir que ça se fasse un jour — bientôt —, d'ailleurs...), aller voir l'opéra, finir ce blogue, faire un peu de ménage, etc. etc. Malheureusement, je ne peux pas ordonner ces activités ou encore prioriser certaines d'entre elles tel que mon libre arbitre l'entendrait... En particulier, s'il n'en tenait que de ma volonté, je placerais le traitement du rhume en fin de liste — je vis pour l'instant très correctement « avec » — mais je sais pertinemment que si je fais preuve d'impudence en ignorant le méchant rhinovirus, en refusant de me plier à ses conditions, je ne ferai que prolonger à la fois mon inconfort et ma productivité non optimale. Résultat: je reste tranquille chez moi ce soir, ce qui a comme « effet collatéral » la poursuite du blogage — offline.

Autrement, de quoi d'autre de neuf dans de kessé que ce qui se passe que?

Je me passionne pour le mouvement de grève qui anime actuellement la population étudiante, chez vous. Je suis à l'affût de la moindre information, j'écume tous les sites web qui pourraient diffuser une nouvelle, je lis les communiqués de presse, je suis de près les échanges envoyés sur une mailing list, etc. Quand j'ai appris que l'AÉMUM (l'asso de la Faculté de musique de l'Université de Montréal — dont j'ai laissé la présidence avant de partir pour Lyon) avait adopté en assemblée générale un mandat de grève générale illimitée, je n'ai pu retenir une exclamation, qui a retenti dans le tranquille mélange de conversations matinales tenues au Café du bout du monde. Je trouvais ça fantastique... et assez étonnant. Évidemment, en replaçant les choses dans le proverbial « contexte », je réalise que la chose n'a pas tellement de quoi surprendre.

Le moment est historique. La formule est peut-être grandiloquente et galvaudée, s'cusez-la, mais bon, c'est de circonstance. La vague de grève déferle vraiment sur tout le Québec, emportant dans son sillage presque toutes les assos étudiantes, même celles qui n'embarquent pas dans de tels courants d'habitude; la région de Québec et le milieu anglophone semblent être les seules grosses « poches de résistance/d'inaction », pour l'instant. Quoique même à Québec, y a plusieurs assos de la CADEUL qui vont finir par tenir des AG de grève — même chose à Concordia (pour CSU [les premiers cycles], en tout cas). Je vois aujourd'hui que la FECQ invite ses assos à obtenir des mandats de grève. De nombreuses assos affiliées à la FEUQ en ont déjà en poche et, à moins d'un revirement majeur du gouvernement, ceux-ci seront activés de manière imminente. Il semble que, très bientôt, à peu près tout ce que le Québec compte de cégépiens et d'étudiants sera en grève, à part les gens de gestion, droit, médecine, sciences économiques et autres mollassons, s'cusez, irréductibles du genre. Même vu d'ici, le mouvement impressionne, pas seulement par sa pure ampleur (c'est tout ce que je trouve comme équivalent à sheer size), mais aussi par la délicieuse effervescence qu'il génère et les promesses qu'il fait naître. C'est franchement beau à voir, cette solidarisation étudiante. Je me réjouis aussi d'entendre ça et là des ouvertures de discours portant au-delà du simple (albeit crucial [décidément, j'ai des problèmes lexicaux de correspondance anglais-français, aujourd'hui... y a pas quelque chose de plus juteux que « mais » en français qui conviendrait ici?]) enjeu des 103 millions. La situation actuelle fait surgir (...au grand jour?) au sein de la population étudiante un questionnement de fond sur ce qu'on attend de notre système d'éducation, en fait, plus exactement, sur ce qu'on veut en faire, puisqu'il est bien question ici de prise en charge de la chose politique par les étudiants. D'enthousiasmantes pousses émergent du terreau fertile qu'est la grève. [On me signale que l'alerte à l'allégorie atteint un niveau... alarmant.]

J'aimerais bien être là, voir tout ça de mes yeux, participer. En tout cas, vous bénéficiez de tout mon soutien moral, comme on dit. Lâchez pas, soyez formidables et, surtout, bauchez comme vous n'avez jamais bauché!