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4/20/2005

Transsubstantiation


[Version revue, augmentée et dopée d'oméga-3]

Hello!

Ça va chez vous?

Ici, ça va. Ça pleut pas mal, par contre.

Il ne me reste plus qu'un cours de piano... L'idée est de travailler un peu le Murail (Territoires de l'oubli). Pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai réellement le temps de m'y consacrer. Enfin! C'est le fun à travailler. Ça sonne bien!

Par contre, une certaine frustration (et donc, par riochet, une certaine démotivation) finit immanquablement par me gagner lorsque j'atteins la marque de, disons, deux heures de travail. Il suffit d'une rapide évaluation de la situation pour me rendre compte que les petits patterns d'une douzaine de notes que j'ai minitieusement décortiqués et répétés ne sont manifestement pas encore intégrés... Cue l'entrée de la frustration. Une partie malicieuse de mon esprit ne manque alors pas de relever que cette frustration semble être le seul résultat tangible de mes efforts... Face à cet outrage, mon côté raisonnable, drapé dans une indignation dont il conserve jalousement le secret, explique benoîtement que les fruits de ce travail se manifesteront ultérieurement. En temps et lieu, quoi. Enfin, j'ai le droit de savoir, non: en quoi mon labeur s'est-il réellement transmuté? Il paraît tout aussi impossible de répondre à la question que de sonder les impénétrables mystères de la transsubstantiation...

(Il s'agit de la doctrine chatolique [j'ai décidé de conserver cette amusante coquille...] selon laquelle, dans l'eucharistie, le pain et le vin sont réellement transformés en la substance [joli concept hérité de Platon...] du corps et du sang du Christ. La perspective luthérienne, dite de consubstantiation, apparaît beaucoup plus raisonnable: elle considère que le Christ coexiste avec la substance du pain et du vin — bref, ces derniers continuent d'exister [si, si!]. Le sympathique Suisse répondant au doux nom de Zwingli contesta ces deux visions en prétendant que « le Christ n'est pas corporellement présent dans le pain et le vin au moment de la communion [mais qu'il se trouve plutôt] dans le coeur, l'esprit et la vie de ceux, rassemblés, qui les partagent. » Non, mais... Quel hérétique !

Je profite de cette parenthèse théologique pour vous rappeler le sort qui vous attend si vous n'adhérez pas au dogme catholique de la transsubstantiation: « Si quelqu'un nie, que le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec son Ame, et la Divinité, et par conséquent Jesus-Christ tout entier, soit contenu véritablement, réellement, et substantiellement au Sacrement de la Très-Sainte Eucharistie ; mais dit, qu'il y est seulement comme dans un signe, ou bien en figure, ou en vertu : Qu'il soit Anathème. »)

(Deuxième parenthèse: au café, j'entends présentement la toune Homeless, de l'album Graceland de Paul Simon [courtoisie de Radio Paradise, plutôt bonne radio internet qui est diffusée ici]. Une chorale africaine qui se délecte des mélodies délicates de Paupaul. Ça fait vraiment du bien d'entendre ça. D'abord parce que ce sont de merveilleux petits joyaux. Et puis parce que ça insuffle vie à tout un pan de souvenirs plus ou moins empoussiérés. Ce sont des chansons que j'ai beaucoup entendues dans ma jeunesse... [Je m'octroie l'autorisation d'employer ce terme — eh oui, ça fait maintenant un quart de siècle que je foule le sol de cette planète et que je respire son air... Le fait que mon existence soit répartie — inégalement, pour l'instant, mais tout de même — sur deux siècles est par ailleurs assez commode: ça atténue un peu le poids des années, non? Ou plutôt, ça en donne l'impression. Je pourrai, « au crépuscule de ma vie », dire des trucs comme « J'ai vécu dans le [épithète ridiculement réducteur] XXe siècle et dans le [épithète ridiculement réducteur] XXIe siècle. »] Je me rappelle le contentement alors éprouvé lorsque, assis en voiture, j'entendais une chanson qui s'était taillé une place dans mes affections... À partir de là, les réminiscences les plus diverses cascadent, sans dureté, toutefois, comme perçues depuis le lointain — ce qui, hmm, est exactement le cas...

Vous allez vouloir me tuer, mais je vais me lancer dans une autre digression. Ces derniers temps, je m'efforce d'aborder la musique — en tant qu'auditeur — sous le rapport le plus « virginal » possible. C'est-à-dire. C'est-à-dire que je cherche à retrouver l'attitude d'ouverture totale qu'a un enfant face à la musique. Enfin... c'est déjà un travestissement que d'utiliser ces termes. Peut-être vaudrait-il mieux parler de « non-attitude »... Mais ça fait très postmoderne — en d'autres mots, c'est chiant. En tout cas. Tout jeunes, nous n'avons que faire de la pléthore de paramètres extramusicaux qui teintent plus souvent qu'autrement le jugement d'une personne plus âgée. De plus, nous n'avons pas encore développé ce fatras esthétique indéfinissable qu'on appelle le goût. Xenakis, Jordi, Bach, etc.: tous jugés sur un pied d'égalité. Pas d'a priori. Un appétit de la découverte toujours renouvelé. Ne s'agit-il pas là d'un portrait fabuleux? Si si, m'assurez-vous. Mais, du même souffle, vous vous inquiétez du fait que la mise au rancart des expériences esthétiques passées vous priverait d'un précieux outil d'appréciation. En somme, retourner à cet état esthétique « primitif » reviendrait à abandonner les moyens d'appréhender toute la richesse d'un art donné, acquis au fil de nombreuses années de fréquentation — et peut-être même carrément d'étude — dudit art. Mais c'est que vous avez raison, encore une fois! Hmmm... les choses se corsent. J'entends les voix qui s'élèvent, déchirées, implorantes: « Mais Guillaume, que faire devant une crise esthétique de cette envergure? » Avant toute chose, consommer beaucoup d'oméga-3. Ensuite, vous procurer mon plus récent ouvrage, La dialectique du goût, en vente dans les deux ou trois librairies que j'ai réussi à soudoyer pour qu'elles tiennent le bouquin. Sérieusement, ça ferait un bon sujet de réflexion, non? Et le titre? Ça a de la gueule, hein? Évidemment, la prétention d'être capable de revenir à un état d'appréciation esthétique « primitif » est complètement risible, puisqu'irréalisable. Mais ça ne nous empêche pas de tenter d'en retrouver certains aspects, n'est-ce pas? Mais n'est-ce pas faire preuve d'une grave naïveté que de penser pouvoir « en retrouver [seulement] certains aspects » ? Etc. Voyez: c'est prodigieusement intéressant.

Je vous dis ça entre autres parce que je m'intéresse de plus en plus à la musique pop. Pas la musique populaire dans sons sens large, non, vraiment, la musique pop. C'est toutefois un fragment bien réduit qui retient mon attention, je dois le reconnaître — je n'écoute pas secrètement Cité-Rock Matante... En fait, ce qui me fascine, c'est le transfert de pratiques associées, à l'origine, à une musique plus expérimentale (je me réfère surtout à la musique électronique) vers une musique qualifiée de pop. La même chose se produit aussi en sens contraire. Si je prends l'exemple de la musique électronique: celle d'allégeance, disons, alternative se popifie considérablement (de plus en plus, le minimalisme « de Cologne » cède le pas à des musiques structurées comme des chansons; la voix, les paroles deviennent incontournables) tandis que la musique électronique pop est sérieusement weirdifiée par des réalisateurs abreuvés aux sources de la musique (jadis?) expérimentale. Dans certains cas, les frontières ont été si « cavalièrement » transgressées que « l'étiquette opposée » semblerait nettement plus appropriée...

Wow, maintenant [c'est-à-dire beaucoup plus tard... et le pire, c'est que ça ne prend même pas en compte les deux paragraphes précédents, qui ont été écrits après celui-ci], c'est l'übergénial Nick Drake qui joue au café. Je suis gâté! Si vous ne connaissez pas le bonhomme, eh bien je suis d'une certaine façon envieux de votre situation, puisque le privilège de découvrir cet artiste incroyable vous est encore accessible... Une voix envoûtante qui semble hors du monde. Ai-je déjà dit « artiste incroyable » ? Oui? Parfait. Courez vous procurer les trois disques qu'il a enregistrés durant sa vie [il est mort à 26 ans; sa disparition, de même que celle de Jeff Buckley représentent deux des pertes les plus tragiques de l'histoire récente de la musique]: Five Leaves Left, Bryter Later et Pink Moon. Vous ne le regretterez pas, c'est promis.)

A---lors...... Je parlais de quoi, déjà? Hmmmouais, Murail. Donc, Murail = top cool, mais top long à assimiler. Corporellement.

Je sais donc pas trop jusqu'où je vais pouvoir me rendre pour mon cours... Anyway, pratiquons autant que possible... et advienne que pourra! C'est la devise de l'instant. D'ailleurs, je n'ai plus la moindre difficulté à trouver un piano, puisque le Conservatoire est actuellement en période de vacances — les activités reprennent au début de mai. C'est franchement agréable comme situation...