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4/29/2005

Oui ou merde ou...


Vous trouvez que la mort du pape et le scandale des commandites/la commission Gomery ont monopolisé l'espace médiatique québécois? Vous n'avez rien vu.

En France, il n'y a qu'un sujet d'actualité: la Constitution européenne. Bien sûr, la France n'a pas échappé à la frénésie papale: malgré le fait que la France soit une République laïque (c'est inscrit à l'article 2 de sa Constitution... et il existe depuis des lustres [1905] une loi sur la séparation des Églises et de l'État), on — c'est-à-dire Dominique de Villepin [1] — a mis les drapeaux en berne suite à la mort du souverain pontife. Ce qui n'a pas manqué d'irriter souverainement, si j'ose dire, certains Français plus attachés que d'autres à ce principe.

1. Vous vous souvenez certainement de lui — il était ministre des Affaires étrangères avant/pendant la guerre en Irak; maintenant, il est ministre de l'Intérieur... et rêve nuit et jour de Matignon (la résidence du premier ministre).

Mais la parenthèse est maintenant refermée: les cloches ont sonné, la fumée s'est dissipée et la poussière retournera à l'état de poussière — un jour... (Lire cet étonnant article sur le ralentissement de la décomposition des cadavres.)

Donc, la Constitution européenne et le référendum qui doit décider de son adoption ou de son rejet par la France occupent tout l'espace médiatique. Au point où pratiquement toute nouvelle se voit rattachée, d'une manière ou une autre, au sujet de l'heure.

Je résume.

Le 29 octobre 2004, les chefs d'État de l'Union européenne réunis à Rome signent le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, aka la Constitution européenne; plusieurs personnes contestent toutefois le caractère constitutionnel du texte — c'est une question polémique/complexe... Le texte a été pondu par la Convention européenne, structure établie en 2001 et constituée de représentants des pays de l'Union ainsi que de membres du Parlement européen. La chose était présidée par Valéry Giscard d'Estaing (VGE pour les intimes, ex-Président de la France).

L'idée? Masher les nombreux traités antérieurs en quelque chose d'à peu près compréhensible/fonctionnel et se doter d'un cadre « constitutionnel » adapté à la taille élargie de la nouvelle « créature » européenne... ainsi qu'aux « réalités des jeeeeeunes d'aujourd'hui ». L'initiative relevait aussi d'un désir d'aller beaucoup plus loin que le très technique et limité traité de Nice de 2001, dont la négociation avait plus ou moins viré à la foire d'empoigne (aka « âpres discussions »), tous les États essayant de « tirer la couvârte » de leur bord.

Pour être effective, la Constitution doit être ratifiée par tous les États membres de l'Union (il y en a pour l'instant 25; la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie ont également signé le traité, même s'il ne s'agit encore que de pays candidats). Plus précisément:
Le présent traité entre en vigueur le 1er novembre 2006, à condition que tous les instruments de ratification aient été déposés, ou, à défaut, le premier jour du deuxième mois suivant le dépôt de l'instrument de ratification de l'État signataire qui procède le dernier à cette formalité. (Référence)
Aussi:
Les instruments de ratification sont déposés auprès du gouvernement de la République italienne.
J'espère que l'endroit est bien gardé... Vous imaginez la commotion (pour employer un terme prisé de certains journalistes français) que déclencherait la disparition d'un de ces précieux « instruments de ratification »?

OK, trève de rigolade.

Chaque pays est libre de choisir la voie à adopter pour ratifier (ou non) le traité. Plusieurs ont opté pour une ratification parlementaire, d'autres ont préféré soumettre la question directement à leurs citoyens en organisant un référendum. C'est l'approche qu'a choisie Jacques Chirac. Il y a sur Wikipedia un beau tit tableau qui schématise la procédure de ratification et l'état des choses pour tous les pays de l'Union.

Donc, référendum il y aura, le 29 mai, autrement dit, bientôt. Et dit autrement, bientôt en crisse, pour les défenseurs du traité, en tout cas, puisque le non tient actuellement le haut du pavé (depuis un bout de temps, les sondages donnent le non gagnant, avec une faible marge — le dernier faisait cependant état d'une légère baisse, le plaçant à 52%... quoiqu'un autre, aussi très récent, le faisait plutôt progresser [58%]... so...... allez savoir...).

Les principaux partis (UMP, PS, UDF, Verts) sont officiellement favorables à la Constitution. Chacun de ces groupes compte toutefois en son sein des « éléments rebelles », qui y sont opposés (je suis pas entièrement sûr pour l'UDF [droite]). L'électorat de ces partis est également plus ou moins divisé.

Le PS est particulièrement affecté par ces luttes intestines qui « masquent » — bon, le mot est plutôt fort... — des luttes de pouvoir pour le contrôle du parti (en particulier: Laurent Fabius [« numéro 2 », actuellement en tournée aux States pour parler, eh oui, de la Constitution — je vous jure!] contre François Hollande [premier secrétaire, « numéro 1 »).

L'extrême gauche (communistes etc.) comme l'extrême droite (FN, MPF [Mouvement pour la France]) sont contre. Le patronat est pour. De façon générale, les syndicats ne se positionnent pas.

Bref. Le débat fait rage. Le traité triomphe en librairie (ce n'est pas une blague). Le non ne démord pas dans les sondages. Le gouvernement s'énerve. Tentant de grapiller des votes ça et là ou de sécuriser le vote de certains Français que « l'indiscipline » pourrait tenter, il distribue à tout-va des cadeaux; il n'y a probablement jamais eu de période aussi propice à l'obtention de largesses de la part de l'État...

Explication. Les partisans du oui s'évertuent à dire qu'il faut répondre à la question posée (oui ou non au traité), enjoignent les Français à ne pas être « hors sujet »; ils craignent avant tout que le référendum ne se transforme en plébiscite, c'est-à-dire en une occasion, rêvée pour ce qu'on appelle ici « la France d'en bas » (on n'entendrait jamais une telle expression chez nous... [2]), redoutée pour le gouvernement, de dire merde à ce dernier — Chirac et Raffarin, d'un seul coup. D'où la soudaine générosité de l'État français.

2. Quasi-tangente sur l'expression politique en France (au sens linguistique). Bien sûr, les politiciens français manient la langue de bois comme ceux du reste de la planète. Mais, mais... il me semble qu'une certaine candeur colore toujours les propos de la gent politique française. Lorsque vient le temps de lâcher un petit commentaire, l'autocensure n'est pas toujours au rendez-vous pour empêcher la sortie d'une phrase « risquée » ou, à tout le moins, en tempérer l'expression... Et puis il n'est pas rare de voir un ministre en blaster un autre, sans réel voile linguistique pour recouvrir l'attaque verbale...


Où en étais-je...?

Ehmm, donc, oui. Les partisans du non se divisent — très grossièrement — en deux camps. Les souverainistes (droite) et les antilibéraux (gauche). Bon, je fais pas exactement dans la dentelle, mais ça fait déjà trop longtemps que j'écris... Oublions le non de droite, qui, si je ne m'abuse, ne pèse pas aussi lourd que le non de gauche.

À gauche, le principal reproche que les tenants du non avancent pour justifier leur opposition au traité, c'est la saveur jugée trop libérale de celui-ci. « Libérale » dans son acception économique. Ce libéralisme est directement hérité des traités antérieurs. La Constitution européenne va toutefois très loin dans la définition de principes et de procédures qui détermineraient les contours économiques de l'Union. Principes et procédures parfois très contraignants. Je n'entrerai pas dans les détails.

Les nonistes invoquent bien entendu dix mille autres arguments. Je suggère la lecture de cet article (37 conseils d'ami... à un ami de l'Europe) pour les ultramotivés. Peut-être l'auteur est-il un peu paranoïaque par moments, mais sinon, c'est fouillé, précis.

Les partisans du oui de gauche estiment quant à eux que, même s'il est loin d'être parfait, le traité constitue une indéniable amélioration par rapport aux traités précédents. Ils ne manquent pas de souligner l'inclusion dans le texte de la Charte des droits fondamentaux, de même qu'une certaine démocratisation des institutions politiques de l'Union. Ils avertissent les Français que voter non reviendrait à accepter que perdurent des traités encore plus mauvais (Nice, etc.). Bref, ils ont foi en l'avenir. En somme, ils disent: « Construisons l'Europe et travaillons ensuite à en faire une créature sociale ».

Cette perspective ne satisfait pas ceux qui votent non à gauche.

Honnêtement, je me trouverais un peu mal pris si j'avais à voter à ce référendum. Au départ, j'étais plutôt pour le non... puis pour le oui... puis à nouveau pour le non... Le problème, comme l'ont relevé plusieurs commentateurs, c'est qu'il n'existe (évidemment) aucune possibilité intermédiaire... Pas de « oui, mais... », « oui, mais à la condition que... », « non, si... ». Pas de subtilités. La binarité du processus impose un choix qui efface toutes les nuances d'opinion.

Voilà, résumés très grossièrement, les enjeux principaux de la campagne référendaire.

Comme tout débat politique, c'est parfois fascinant, parfois exaspérant. Je suis la chose avec intérêt; je lis Libé (Libération) de temps à autre, et les hebdos Le canard enchaîné et Charlie Hebdo.

Libé est un quotidien qui a de l'allure, quoique les éditos sont parfois un peu chèvre et chou, un peu frileux. Les articles de fond, par contre, sont généralement très bien.

Il est dommage que l'on n'ait rien de comparable au Canard ni à Charlie au Québec. Le Canard se spécialise dans la révélation de faits embarassants pour le gouvernement ou « le pouvoir en général ». Ils peuvent compter sur une quantité surprenante de sources dans les officines du pouvoir, ce qui permet au lectorat de se régaler (ou de s'offusquer) de déclarations qui devaient en principe rester privées... C'est généralement très bien écrit, rigoureux, parfois très drôle.

Charlie est moins « journalistique » que le Canard, en tout cas, moins traditionnellement journalistique. C'est davantage une collection d'opinions et de dessins. On y tire généralement à boulets rouges... sur à peu près tout ce qui bouge. Parfois, c'est un peu brouillon, mais bon, on leur pardonne... en lisant avec plaisir les nombreuses excellentes chroniques.

4/21/2005

Safari des Pentes


Je vous avais promis il y a quelque temps un safari photo qui rendrait compte de la considérable bauchativité des Pentes de la Croix-Rousse. Chose promise, chose due.

Avant d'entrer de plein fouet dans le vif du sujet brûlant, je vais me délester de quelques photos qui traînaient sur mon disque dur.

Photos pas rap'

7120778 Ea39Cefd10 B

La formulation surprend un peu, vous trouvez pas?

En passant, j'offre mes condoléances aux catholiques qui espéraient l'élection d'un pape « un peu modéré », à défaut d'un pape progressiste, une notion évidemment tout à fait farfelue... En choisissant cet homme « à l'origine de la ferme condamnation de l'homosexualité » (tiré du Devoir d'aujourd'hui), expert dans le noble art de l'écrasement des hérésies, prompt à réprouver ce « féminisme radical » qui s'incarne chez les ceuzes et celles catholiques qui pensent qu'on devrait peut-être examiner — et qui sait, si jamais on se sent l'âme révolutionnaire... — revoir le rôle conféré aux femmes dans l'Église, cet homme qui rappelait aux institutions catholiques qu'il ne fallait sous aucun prétexte déroger de la doctrine de l'Église et « donner l'impression d'approuver des pratiques immorales » (référence) en donnant, par exemple, des instructions d'utilisation de préservatifs dans des zones ravagées par le sida (il ne manque pas de rappeler — invoquant même la supériorité médicale de l'approche prônée par l'Église — que seules les méthodes conformes à la loi de Dieu peuvent empêcher la propagation du sida; il est en effet indéniable que la prêche de l'abstinence aux fidèles africains a fait ses preuves...), en papisant cet homme, donc, les cardinaux réunis en conclave ont jeté leur dévolu sur le nec plus ultra du conservatisme catho... Meilleure chance la prochaine fois? (Qui ne devrait pas être trop éloignée — l'homme a 78 ans...)

9931697 2C99F7F1E0 B

Peut-être que ce cirque a confié sa promo aux gens qui s'occupent des relations publiques au Parti libéral du Québec (« La qualité, notre priorité! »)...? En tout cas, vous pouvez imaginer la joie irrépressible qui s'est emparée de moi lorsque j'ai vu que le cirque Zavatta était dans — MA — VILLE! La perspective de « visiter 60 animaux » excitait en moi une rare fébrilité — la rumeur courait que le « Parcours intestinal » était une attraction incontournable.

9931743 64A3Ec4F21 B

Les commerçants du marché ayant plié bagage, c'est maintenant l'heure du ramassage. Je ne crois pas vous avoir parlé des marchés publics de Lyon. À la Croix-Rousse, il y en a plusieurs — je veux dire qu'il y en a plusieurs fois par semaine. Ça couvre une bonne partie du boulevard de la Croix-Rousse. Il y a le marché traditionnel, le marché bio, le marché de cossins (vêtements, bracelets et dix mille autre trucmuches).

9931717 46Dfb33836 B

Prise tout près du Conservatoire.


9931676 01Da247509 B

À Besançon.

9931629 D0952309Eb B

Un après-midi nuageux sur la Saône.

Les Pentes

Les Pentes de la Croix-Rousse, complément géographiquement inéluctable du plateau de la Croix-Rousse (où j'habite), font partie du 1er arrondissement (le plateau correspond au 4e). Après avoir descendu les Pentes, on trouve, toujours dans le 1er, l'Opéra et l'hôtel de ville.

Je vais procéder par blocs plus ou moins thématiques...

Bloc A

9931100 B709706E66 B9931178 7Db3C4B72D B9931207 013A1D608F B
9931124 4380D4E466 B9931147 E0Fa8Fdbf1 B

Dans le sens habituel...

1. C'est la première photo que j'ai prise au cours de mon excursion. J'ai tenté de dénicher des informations à propos du « Comité Royalis » (ou à propos d'Henri VII), sans succès. Plus tard, j'ai vu une autre affiche du même mouvement — celle-là semblait s'adresser à des étudiants...
2. Des « ateliers socio-esthétiques »? LOL.
3. Avant de débarquer à Lyon, je croyais que le phénomène des crottes était exclusivement parisien. Que nenni...
4. Franchement désopilante, celle-là.
5. Prise sur un site de construction, situé à proximité d'une école. C'est le site connu sous le nom de « Gros Caillou ». Parce que... oui, c'est ça. Un stationnement (signe d'assimilation: mon réflexe était d'écrire
parking...) souterrain est en voie de construction, dans la mesure où on « construit » un stationnement souterrain...

Bloc B

9931044 56Fa492603 B9931055 Cbf4Bc1A54 B9931082 7705928Afc B

1. Je ne me souviens plus trop où je l'ai prise, celle-là. J'hésite entre deux endroits. Informatif, hein?
2. « Sous l'arche », au loin, Fourvière.
3. Autre vue de cette église:

« Bloc » C

9931772 90312Cfe8C B

1. Je ne suis même pas sûr qu'elle soit encore « en activité »...

Bloc D

9930981 B6A34Dc6Be B9931017 5F3336686A B

1. La montée de la Grande Côte.
2. Une « descente étagée » parmi tant d'autres sur les Pentes. Sauf que celle-ci est fleurie.


Bloc E

9932099 Cc7C73F48D B9932122 7846Dc7E24 B9932148 C1Cd3C2249 B
9932182 B80802D025 B9932209 E8931406A4 B

1. Particulier, cette chose (comment appelle-t-on cela?) à l'avant-plan, à gauche...
2. Tout près d'une grande place — photo 2 du
Bloc F.
3. Fond = photo 1 du Bloc I.
4. Si je me souviens bien, la partie « du bas » de la montée de la Grande Côte.
5. La montée Saint-Sébastien.


Bloc F

9932044 163C016A37 B9931987 B863680C77 B9932078 1D28C8847C B

1. Mais, que vois-je? Crebleu, ce sont bel et bien de jeunes joueurs de pétanque en pleine activité!
2. Au loin, à droite, Fourvière.
3. On voit la flèche de l'église du Bloc C; l'immeuble qui la cache, c'est l'École des beaux-arts.


Bloc G

9931795 D38F3961F7 B9931829 B3Dc4D7334 B
9931853 589D4A3F05 B9931873 99964F86B8 B9931885 Da56544596 B9931905 1C45E7F87E B

1. Le maître, le chien, la rue, la place, la rivière, la ville.
2. Quid?
3. Le
haut de la montée de la Grande Côte.
4. Les Français (et les Françaises...) sont maîtres dans l'art du « penché à la fenêtre ».
5. Je ne sais pas s'il me regarde ou s'il porte simplement son regard dans ma « direction générale »...
6. Je cherche un mot en « -phile » qui désignerait une personne qui aime les plantes... mais rien n'y fait, je ne trouve pas... Ridicule. S'il y a un mot pour représenter l'individu qui collectionne les taille-crayons — molubdotémophile —, il y en a forcément un pour les amoureux des plantes, des fleurs... quelque chose! Éclairez-moi SVP, révélez l'énormité de mon bogue linguistique, je désespère!


Bloc H

9931925 5395F6Ab9C B9931952 A90F30D934 B

1. Plein de fenêtres.
2. Bis.


Bloc I

9931420 57B3Aecb66 B9931444 63C763D890 B

1. Ça me semble être une perspective
typiquement pentesque.
2. C'était absolument pas prémédité, mais j'aime bien le « dialogue » rampe/fils du trolleybus...


Bloc J

9931327 Bcdefeb052 B9931303 F3F98Cd91E B
9931275 3D15Fecc07 B9931230 4Eeae05F4E B

1. Comme vous le voyez: une très grande cour intérieure. Me souviens plus du nom...
2. Les méandres des traboules m'ont mené ici. En fait, je crois que c'est pas très loin de la Cour des Vorces.
3 et 4. Cour des Voraces.


Bloc K

9931353 0D69D980E8 B
9931382 Ed3Ee5A324 B9931405 1F771B2918 B

1. Des escaliers comme celui-là, il y en a des tonnes sur les Pentes.
2 et 3. Toujours la Cour des Voraces.


Bloc L

9931511 6Ac3457Cfe B9931573 218Dceafe4 B
9931606 0Ffb1177E0 B

1, 2 et 3. Fort pertinemment, ces graffs sont à proximité de l'École des beaux-arts (si je me goure pas...)


C'est tout les amis!

À la revoyure!

(Ah oui: le FQRSC m'a dit oui... Toutefois: « La bourse vous est cependant octroyée sous réserve du dépôt final des crédits du [FQRSC] et de leur approbation par l'Assemblée nationale du Québec. » Ha.)

4/20/2005

Transsubstantiation


[Version revue, augmentée et dopée d'oméga-3]

Hello!

Ça va chez vous?

Ici, ça va. Ça pleut pas mal, par contre.

Il ne me reste plus qu'un cours de piano... L'idée est de travailler un peu le Murail (Territoires de l'oubli). Pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai réellement le temps de m'y consacrer. Enfin! C'est le fun à travailler. Ça sonne bien!

Par contre, une certaine frustration (et donc, par riochet, une certaine démotivation) finit immanquablement par me gagner lorsque j'atteins la marque de, disons, deux heures de travail. Il suffit d'une rapide évaluation de la situation pour me rendre compte que les petits patterns d'une douzaine de notes que j'ai minitieusement décortiqués et répétés ne sont manifestement pas encore intégrés... Cue l'entrée de la frustration. Une partie malicieuse de mon esprit ne manque alors pas de relever que cette frustration semble être le seul résultat tangible de mes efforts... Face à cet outrage, mon côté raisonnable, drapé dans une indignation dont il conserve jalousement le secret, explique benoîtement que les fruits de ce travail se manifesteront ultérieurement. En temps et lieu, quoi. Enfin, j'ai le droit de savoir, non: en quoi mon labeur s'est-il réellement transmuté? Il paraît tout aussi impossible de répondre à la question que de sonder les impénétrables mystères de la transsubstantiation...

(Il s'agit de la doctrine chatolique [j'ai décidé de conserver cette amusante coquille...] selon laquelle, dans l'eucharistie, le pain et le vin sont réellement transformés en la substance [joli concept hérité de Platon...] du corps et du sang du Christ. La perspective luthérienne, dite de consubstantiation, apparaît beaucoup plus raisonnable: elle considère que le Christ coexiste avec la substance du pain et du vin — bref, ces derniers continuent d'exister [si, si!]. Le sympathique Suisse répondant au doux nom de Zwingli contesta ces deux visions en prétendant que « le Christ n'est pas corporellement présent dans le pain et le vin au moment de la communion [mais qu'il se trouve plutôt] dans le coeur, l'esprit et la vie de ceux, rassemblés, qui les partagent. » Non, mais... Quel hérétique !

Je profite de cette parenthèse théologique pour vous rappeler le sort qui vous attend si vous n'adhérez pas au dogme catholique de la transsubstantiation: « Si quelqu'un nie, que le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec son Ame, et la Divinité, et par conséquent Jesus-Christ tout entier, soit contenu véritablement, réellement, et substantiellement au Sacrement de la Très-Sainte Eucharistie ; mais dit, qu'il y est seulement comme dans un signe, ou bien en figure, ou en vertu : Qu'il soit Anathème. »)

(Deuxième parenthèse: au café, j'entends présentement la toune Homeless, de l'album Graceland de Paul Simon [courtoisie de Radio Paradise, plutôt bonne radio internet qui est diffusée ici]. Une chorale africaine qui se délecte des mélodies délicates de Paupaul. Ça fait vraiment du bien d'entendre ça. D'abord parce que ce sont de merveilleux petits joyaux. Et puis parce que ça insuffle vie à tout un pan de souvenirs plus ou moins empoussiérés. Ce sont des chansons que j'ai beaucoup entendues dans ma jeunesse... [Je m'octroie l'autorisation d'employer ce terme — eh oui, ça fait maintenant un quart de siècle que je foule le sol de cette planète et que je respire son air... Le fait que mon existence soit répartie — inégalement, pour l'instant, mais tout de même — sur deux siècles est par ailleurs assez commode: ça atténue un peu le poids des années, non? Ou plutôt, ça en donne l'impression. Je pourrai, « au crépuscule de ma vie », dire des trucs comme « J'ai vécu dans le [épithète ridiculement réducteur] XXe siècle et dans le [épithète ridiculement réducteur] XXIe siècle. »] Je me rappelle le contentement alors éprouvé lorsque, assis en voiture, j'entendais une chanson qui s'était taillé une place dans mes affections... À partir de là, les réminiscences les plus diverses cascadent, sans dureté, toutefois, comme perçues depuis le lointain — ce qui, hmm, est exactement le cas...

Vous allez vouloir me tuer, mais je vais me lancer dans une autre digression. Ces derniers temps, je m'efforce d'aborder la musique — en tant qu'auditeur — sous le rapport le plus « virginal » possible. C'est-à-dire. C'est-à-dire que je cherche à retrouver l'attitude d'ouverture totale qu'a un enfant face à la musique. Enfin... c'est déjà un travestissement que d'utiliser ces termes. Peut-être vaudrait-il mieux parler de « non-attitude »... Mais ça fait très postmoderne — en d'autres mots, c'est chiant. En tout cas. Tout jeunes, nous n'avons que faire de la pléthore de paramètres extramusicaux qui teintent plus souvent qu'autrement le jugement d'une personne plus âgée. De plus, nous n'avons pas encore développé ce fatras esthétique indéfinissable qu'on appelle le goût. Xenakis, Jordi, Bach, etc.: tous jugés sur un pied d'égalité. Pas d'a priori. Un appétit de la découverte toujours renouvelé. Ne s'agit-il pas là d'un portrait fabuleux? Si si, m'assurez-vous. Mais, du même souffle, vous vous inquiétez du fait que la mise au rancart des expériences esthétiques passées vous priverait d'un précieux outil d'appréciation. En somme, retourner à cet état esthétique « primitif » reviendrait à abandonner les moyens d'appréhender toute la richesse d'un art donné, acquis au fil de nombreuses années de fréquentation — et peut-être même carrément d'étude — dudit art. Mais c'est que vous avez raison, encore une fois! Hmmm... les choses se corsent. J'entends les voix qui s'élèvent, déchirées, implorantes: « Mais Guillaume, que faire devant une crise esthétique de cette envergure? » Avant toute chose, consommer beaucoup d'oméga-3. Ensuite, vous procurer mon plus récent ouvrage, La dialectique du goût, en vente dans les deux ou trois librairies que j'ai réussi à soudoyer pour qu'elles tiennent le bouquin. Sérieusement, ça ferait un bon sujet de réflexion, non? Et le titre? Ça a de la gueule, hein? Évidemment, la prétention d'être capable de revenir à un état d'appréciation esthétique « primitif » est complètement risible, puisqu'irréalisable. Mais ça ne nous empêche pas de tenter d'en retrouver certains aspects, n'est-ce pas? Mais n'est-ce pas faire preuve d'une grave naïveté que de penser pouvoir « en retrouver [seulement] certains aspects » ? Etc. Voyez: c'est prodigieusement intéressant.

Je vous dis ça entre autres parce que je m'intéresse de plus en plus à la musique pop. Pas la musique populaire dans sons sens large, non, vraiment, la musique pop. C'est toutefois un fragment bien réduit qui retient mon attention, je dois le reconnaître — je n'écoute pas secrètement Cité-Rock Matante... En fait, ce qui me fascine, c'est le transfert de pratiques associées, à l'origine, à une musique plus expérimentale (je me réfère surtout à la musique électronique) vers une musique qualifiée de pop. La même chose se produit aussi en sens contraire. Si je prends l'exemple de la musique électronique: celle d'allégeance, disons, alternative se popifie considérablement (de plus en plus, le minimalisme « de Cologne » cède le pas à des musiques structurées comme des chansons; la voix, les paroles deviennent incontournables) tandis que la musique électronique pop est sérieusement weirdifiée par des réalisateurs abreuvés aux sources de la musique (jadis?) expérimentale. Dans certains cas, les frontières ont été si « cavalièrement » transgressées que « l'étiquette opposée » semblerait nettement plus appropriée...

Wow, maintenant [c'est-à-dire beaucoup plus tard... et le pire, c'est que ça ne prend même pas en compte les deux paragraphes précédents, qui ont été écrits après celui-ci], c'est l'übergénial Nick Drake qui joue au café. Je suis gâté! Si vous ne connaissez pas le bonhomme, eh bien je suis d'une certaine façon envieux de votre situation, puisque le privilège de découvrir cet artiste incroyable vous est encore accessible... Une voix envoûtante qui semble hors du monde. Ai-je déjà dit « artiste incroyable » ? Oui? Parfait. Courez vous procurer les trois disques qu'il a enregistrés durant sa vie [il est mort à 26 ans; sa disparition, de même que celle de Jeff Buckley représentent deux des pertes les plus tragiques de l'histoire récente de la musique]: Five Leaves Left, Bryter Later et Pink Moon. Vous ne le regretterez pas, c'est promis.)

A---lors...... Je parlais de quoi, déjà? Hmmmouais, Murail. Donc, Murail = top cool, mais top long à assimiler. Corporellement.

Je sais donc pas trop jusqu'où je vais pouvoir me rendre pour mon cours... Anyway, pratiquons autant que possible... et advienne que pourra! C'est la devise de l'instant. D'ailleurs, je n'ai plus la moindre difficulté à trouver un piano, puisque le Conservatoire est actuellement en période de vacances — les activités reprennent au début de mai. C'est franchement agréable comme situation...

4/13/2005

Pouish


Voix caverneuse de l'ubiquiste annonceur du cinéma — vous savez de quoi (ou
de qui...) je parle:

From the creators of Ouh and Argh!
comes an epic the likes of which you've never seen...
(à l'écran: survol aérien d'une rivière, en accéléré; facultativement, un « discret » swoosh sonore pour accompagner les images...)
In a city where [bla-bla]
One man must [bla-bla]...
(à l'écran: la caméra pivote sur elle-même au milieu d'une intersection grouillante de piétons... ou encore... une caméra tourne autour d'un personnage planté au milieu d'une intersection grouillante de piétons; dans son regard, un savant mélange de confusion et de détermination [si, si!])
... and face what could be the bbb-iggest challenge of his life.
(bande sonore: un gros bang... puis, percussions « tribales », où chaque accentuation marque l'apparition d'un nouveau plan;
à l'écran: montage rapide, régulier [en fonction desdites accentuations]; culmine sur un brusque silence qui prépare une « tirade » oscarisable de 8 secondes — le personnage principal, filmé en gros plan, crie à la caméra:)
« This is... this is unbelievable! Have you even thought for a second about what this could mean to me — to us ? »
(idéalement, c'est filmé caméra à l'épaule — pour rendre compte de la détresse morale du personnage)

Hmmm... C'est prometteur, hein?

Pouish

Aujourd'hui, un cours de piano un peu pouish... Conséquence: un mood un peu pouish.

On travaillait le dernier mouvement du concerto. En un peu moins d'une semaine, j'étais parvenu à finir de le lire. Lors de mes dernières séances de pratique, les choses se passaient relativement bien — j'étais même plutôt satisfait du résultat.

Une des raisons pour lesquelles je dis « même », c'est que les derniers jours ont été plutôt particuliers, pour employer une expression consacrée... Zombiesques et en dents de scie. J'ai été frappé pendant la fin de semaine par un autre (oui, un autre!) sale virus — apparemment, mon organisme n'était absolument pas familier des souches virales qui sévissent en France... (Une vague de froid saisissait Lyon depuis quelques jours; ça s'est un peu adouci depuis.) De tous ceux que j'ai contractés (trois, je pense...?), c'est probablement le virus qui a peaké le plus fort, mais il ne m'affectait pas constamment; ainsi, durant la nuit, ma fièvre pouvait atteindre un niveau suffisamment élevé pour que je sois pris de convulsions, alors que plus tard dans la journée, j'étais en mesure de vaquer à mes occupations de façon à peu près sereine (en fait, ce que j'éprouvais alors s'apparentait probablement davantage à un état passager d'anesthésie qu'à une véritable sérénité).

En dépit d'un abattement considérable au moment du réveil (et dans les pénibles minutes qui suivaient), donc, je parvenais — Dieu sait comment — à me traîner jusqu'au Conservatoire. Il me fallait produire, il fallait des résultats; je me donnais comme objectif de terminer mon concerto, de le rendre à peu près jouable pour mon cours... Curieusement, mes séances de pratique étaient efficaces — malgré le virus. Je travaillais dans une sorte d'état second (d'où la qualification « zombiesque »), mais pas dans le vide. J'étais tout à fait concentré on the task at hand, mais, en même temps, j'étais dans les vapes. Étrange sensation, vraiment.

Bref, dans les circonstances, j'étais passablement content du boulot abattu.

Sauf qu'à mon cours, les choses ne se sont pas déroulées aussi rondement. En fait, au début, c'était « correct »... Et puis Géry/M. Moutier (je ne sais pas trop comment l'appeler dans le contexte de ce blogue...) semblait en très bonne forme. Progressivement, les choses se sont gâtées. Jusqu'à atteindre quelque chose de lamentable. Le résultat correspondait à... hmmm... pas plus de 10% de ce que j'arrivais à faire lors de mes dernières séances de pratique... Bon, ça arrive, c'est la vie...

Fillon et les lycéens

Je vous ai déjà parlé de la grogne des lycéens français/de la loi Fillon? Je crois n'avoir fait qu'effleurer le sujet.

Résumé des événements

En janvier, le Conseil des ministres adopte un projet de loi « d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École » (c'est son nom). Vive opposition chez les lycéens. (Le lycée, c'est trois années de formation où sont offertes trois filières d'enseignement: générale [se divise à son tour en séries: littéraire, économique et social, scientifique], technologique ou professionnelle. Les élèves des lycées ont de 15 à 18 ans.) Je n'entrerai pas dans les détails de leurs revendications — c'est un peu labyrinthique pour le non initié; vous pouvez lire cet article (le meilleur que j'ai trouvé) si vous voulez en apprendre davantage. Je vous invite par ailleurs à lire ce « justificatif » déployé dans un appel à la manifestation:
• Parce que nous refusons une école qui serait une entreprise,
• Parce que nous refusons une école à deux vitesses,
• Parce que nous voulons que chacun puisse réussir,
• Parce que le ministre de l'Education est insensible aux messages de la rue,
• Parce que demain l'école sera dirigée par les Patrons
Ça vous semble familier comme discours...?

Plusieurs manifs sont donc organisées. En réaction à la protestation des lycéens, François Fillon, ministre de l'Éducation (j'abrège le titre), retire de son projet de réforme le volet qui touchait au bac (le diplôme obtenu en bout de ligne). Il souhaitait instaurer un « contrôle continu », qui aurait remplacé l'examen national du bac.

Proteste, proteste, proteste. Manifeste, manifeste, manifeste. Puis, le 24 mars, le gouvernement adopte — dans l'urgence... — la loi Fillon — la droite (UMP et UDF) approuve ou s'abstient, la plus ou moins gauche vote contre (PS, PCF).

Malgré l'adoption de la loi, les lycéens continuent de manifester. Les deux grands syndicats étudiants (la Fédération indépendante et démocratique lycéenne [FIDL] et l'Union nationale lycéenne [UNL]) ont pour ainsi dire jeté l'éponge; cela n'empêche pas plusieurs étudiants de continuer de mettre en oeuvre différents moyens d'action, sous l'égide d'une Coordination nationale ad hoc. Extrait de l'article:

« La Fidl et l'UNL se posent en syndicats légitimes. Mais ça fait deux semaines qu'ils nous ont lâchés ! », persifle Pauline, membre de la Coordination nationale des lycéens. Dépassées par leur base, les deux organisations lycéennes ne sont en effet plus sur le devant de la scène.

Ça vous rappelle pas un peu quelque chose?.... prise deux. Pour reprendre une formule pratique d'un autre article de Libé, « la contestation lycéenne se radicalise à mesure qu'elle se marginalise. » Blocages de « bahuts » (écoles) et d'autres institutions. Forte répression policière — les CRS fessent joyeusement dans le tas. Déjà vu, part 3...?

Je termine en vous montrant quelques photos que j'ai prises lors d'une manif lycéenne à Lyon. C'était à la mi-mars, avant l'adoption de la loi.

Départ de la manif, place Bellecour:

6388934 00A18E86De B

Deux lycéens grave foncedé!

6388953 4Bb4B6B855 B

Comment ressortir du lot:

6388964 370Ca3708F B

Sur le pont:

6388976 E47D33Eed8 B

C'est tout pour aujourd'hui les amis!

En vrac


Tristesse inouïe

Jean Lapierre, sur les allégations maintenant publiques de Jean Brault (cité dans Le Devoir d'aujourd'hui):

«Je pense que [lorsque] les gens apprennent des choses comme ça, ils deviennent beaucoup plus cynique [sic, transcription du Devoir] envers la classe politique, et certains vont dire : "ça confirme exactement ce qu'on pense". C'est d'une tristesse inouïe. [...] C'est triste pour toute la classe politique», a-t-il commenté.

L'équipe de Lyonnaiseries est empathique de la tristesse ressentie par Jean Lapierre.

Il est en effet totalement injustifié qu'un certain nombre de révélations suffisent à effriter la confiance qu'accorde la population à la vertueuse « classe politique ». Nous invitons d'ailleurs le Parti libéral à adopter une motion de blâme à l'endroit de la population, en vertu de l'errance impardonnable de son jugement.

Fin de la grève

Ne nous illusionnons pas: le mouvement de grève vit ses derniers moments. La fin est proche. C'est la onzième heure. Etc. La Faculté de musique, après avoir critiqué l'entente de principe des trois F (FEUQ, FECQ, Fournier) et renconduit la grève, a d'ailleurs choisi en AG de retourner en classe. C'était, dans les circonstances, quasi inévitable.

Je ne crois pas l'avoir encore fait publiquement, en tout cas, de façon explicite, alors, here goes: je tiens à féliciter chaleureusement l'exécutif de l'AÉMUM (l'asso de la Fac de musique)... de même que l'ensemble des étudiants de la Faculté. Évidemment, les échos qui me sont parvenus ne représentent qu'une partie de ce qui s'est fait... Mais tout de même, il m'est facile d'imaginer tous les efforts qui ont été investis dans cette aventure — je sais ce que ça peut représenter... De belles actions ont été organisées (notamment l'Escouade des tapochards, la Symphonie no 103), la participation semble avoir été bonne, des lettres (en fait, une, à titre individuel, mais peu importe, elle est très bonne) ont été publiées dans les médias, l'exercice démocratique semble s'être déroulé de façon absolument exemplaire, etc. etc. Bravo, bravo, bravo. Je suis fier de vous!

Je reviendrai sur les effets à long terme de la grève, les combats à venir, les mouvements tectoniques dans le militantisme étudiant, etc.

Films

Je n'en ai pas vus récemment... mais j'avais fait un blitz, il y a quelques temps. Voici les conclusions laconiques que j'en ai tiré. Peut-être que dans une entrée future, je me pencherai plus en profondeur sur certains d'entre eux.

À voir absolument: Million Dollar Baby, Le cauchemar de Darwin
À voir: L'esquive, Mar Adentro, De battre mon coeur s'est arrêté
À voir peut-être: Calvaire, The Edukators
À éviter: 9 Songs, Le promeneur du Champ-de-Mars

Chansons en tête

The Smiths: There Is a Light That Never Goes Out (The Queen Is Dead)
Bob Dylan: Ballad of a Thin Man (Highway 61 Revisited)
Aimee Mann: It's Not (Lost in Space)
Damien Rice: The Blower's Daughter (O)

Je vais sûrement revenir là-dessus aussi...

À la prochaine!

4/06/2005

Rectification, étiquettes, etc.


Contrairement à ce que je disais, les 100 M$ du PCPE (Programme canadien de prêts étudiants) ne sont pas versés directement à l'AFE, mais plutôt dans le fonds consolidé de l'État.

Ce qui fait dire à la FEUQ que l'argent porte plutôt « l'étiquette » du provincial. Voilà une torsion sémantique un peu excessive. Voyons pourquoi la FEUQ procède à ce « réétiquetage ».

Le ministère de l'Éducation, dans le communiqué qui dévoile les termes de l'entente de principe, prend bien soin, lui, de souligner que l'argent supplémentaire (celui qui s'ajoute aux 342 M $ déjà avancés le 15 mars) a été obtenu du gouvernement fédéral. Ainsi, il est souligné, quatre fois plutôt qu'une (2 fois dans le communiqué du gouvernement et, à nouveau, 2 fois dans la déclaration de Fournier), que l'allongement de nouvelles sommes par le fédéral permet à Québec de respecter son fameux « cadre budgétaire » (qu'il présente évidemment comme une chose aussi inflexible qu'un cadavre en état de rigor mortis — on croirait presque que ledit cadre nous a été imposé directement par les dieux...).

Deux raisons expliquent ce soulignement en gras; la FEUQ les identifie correctement dans une fiche technique récemment publiée sur son site web.

Ce gouvernement veut convaincre la population qu’il n’a pas plié sous la pression des étudiants, car d’autres batailles sont à venir face aux syndicats

Il veut aussi convaincre la population que le fédéralisme fonctionne car il a arraché des ressources financières à Ottawa.

En réaction à l'entente, certaines personnes — dont je suis — ont critiqué le fait que l'argent avancé par le fédéral comble un trou creusé par le provincial (les compressions de 103 M$) alors qu'il devrait bonifier le programme de prêts et bourses. Les remarques contenues dans la fiche technique de la FEUQ, si elles remettent en question l'inéluctabilité de l'acheminement des 140 M$ vers le programme de prêts et bourses (mais il reste à voir si l'exercice est entièrement réussi...), ne permettent en rien, par contre, de contrecarrer cette observation. Une des principales critiques de l'entente reste donc valide. (Les autres principales étant: le manque à gagner de 136 M$ et le fait que la CASSÉÉ ait été empêchée de participer à sa négociation — je n'avais pas fait mention de cette dernière critique lors de mon entrée précédente parce que je ne m'attardais.)

Les détracteurs de l'entente faisaient aussi remarquer que l'argent obtenu du fédéral était de toute façon en voie d'être acheminé (c'est ce à quoi je fais référence lorsque je parle d'inéluctabilité). Il demeure vrai que l'argent du PCPE aurait été envoyé à Québec, grève ou pas. Ce que la FEUQ prétend, par ailleurs, c'est que cet argent aurait pu être destiné à d'autres fins: « les sommes qui sommes [sic] transférées (100M$) au Québec peuvent être utilisées à toutes autres fins que les prêts et bourses (ex: baisses d’impôts, autoroute et crédits d’impôts aux entreprises). Il fallait donc se battre pour que ces sommes soient investies dans les prêts et bourses. » Le sort qui aurait été réservé à l'argent du PCPE dans un univers parallèle où il n'y aurait pas eu d'entente de principe relève bien entendu du domaine de la spéculation. Il faut cependant reconnaître que le gouvernement aurait effectivement pu affecter ces sommes ailleurs qu'en AFE. Toutefois, après la tourmente sans précédent causée par les compressions de 103 M$, un scénario dans lequel le gouvernement provincial n'aurait pas affecté à l'AFE l'intégralité des 100 M$ d'Ottawa me semble peu plausible. C'aurait été carrément suicidaire de sa part. Donc, lorsque la FEUQ dit qu'il fallait « se battre pour que ces sommes soient investies dans les prêts et bourses », je crois qu'elle joue la carte héroïque un peu fort.

De toute façon, je rappelle que cela ne change rien au fait que le 100 M$ vient patcher une erreur que le gouvernement provincial n'a pas eu le courage politique de régler par lui-même, en renonçant, par exemple, à (ne serait-ce qu'une partie de) ses baisses d'impôt ou — mesure encore moins exigeante — en les étalant sur cinq ans, comme le proposait d'abord la FEUQ.


(Re)parlons maintenant des 40 M$ de la FCBEM (Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire). La FEUQ dit dans sa fiche technique: « Ces sommes supplémentaires, qui s’ajoutent aux 70 M$ par année, sont générées par les revenus de placement de la Fondation. »

Ça va jusque là. Un article du Devoir publié le jour du dévoilement de l'entente (donc, écrit la veille) faisait déjà allusion à cette histoire de revenus générés par des placements de la Fondation.

« Il ne s’agit pas de l’argent du fédéral, mais de l’argent de la Fondation des Bourses du millénaire. »

Encore une fois, la FEUQ s'adonne à une torsion sémantique excessive. Bien sûr, l'argent des bourses du millénaire n'est pas géré directement par le gouvernement fédéral, mais par la Fondation, à qui il a confié ce mandat. Mais bon, come on, ça reste, à l'origine, de l'argent qui vient du fédéral. De l'argent fédéral qui vient patcher une erreur provinciale, est-il nécessaire de le répéter. De l'argent qui aurait dû bonifier le régime — vous connaissez le refrain, je crois...

La Fondation a dégagé des revenus-surprises. (C'est d'ailleurs une spécialité fédérale — qui s'étend ici à sa arm-length foundation — que de dégager des revenus-surprises...) Les étudiants sont allés chercher cet argent, associé, je le rappelle, à un mystérieux « projet spécial » qui vise les « étudiants issus de familles défavorisées du Québec et de la Colombie-Britannique ». Dans sa fiche technique, la FEUQ ne donne pas plus de précisions sur la teneur de ce projet. Elle ne fait que mettre en lumière, une fois de plus, l'absurdité qui sous-tend le versement d'argent fédéral.

« Les étudiants ont donc convaincu la Fondation d’ajouter les sommes de 40M$ en échange d’un recul du gouvernement quant aux compressions de 103M$. »

Ou: « Bon, vous retenez 70 M$ parce que le gouvernement a coupé en AFE. Y veut pas annuler toutes les compressions. Mettez donc 40 M$ pour l'aider (pas complètement), comme ça vous allez pouvoir dégeler vos 70 M$. C'est super, comme idée, non? »

Ou les représentants des fédés sont sacréments vendeurs/la Fondation est sacrément altruiste (enfin, c'est toujours possible que ce soit le cas...) ou le « projet spécial » était déjà dans les cartes. Rappelons l'histoire de la Colombie-Britannique.

Et, encore une fois, même si cet argent ne devait jamais être donné à Québec avant que les fédés cognent à la porte de la Fondation, juré, craché, la Colombie-Britannique? jamais entendu parler, ça ne change aucunement le fait que cet argent fédéral (oui oui) patche une erreur provinciale. Alors qu'il aurait dû bonifier le programme de prêts et bourses.

En résumé:

Fournier insiste sur le fait que l'argent supplémentaire (par rapport au 15 mars) vient du fédéral. Ça ne l'empêche pas d'avoir raison.

Plusieurs personnes disent que l'entente est mauvaise parce que le provincial n'a pas pleinement assumé ses responsabilités, qu'il a réussi à faire payer ses propres gaffes par le fédéral. Ça me paraît indiscutable.

Ces gens avançaient aussi l'idée que l'argent fédéral aurait été envoyé malgré tout à Québec. La FEUQ prétend que non. Elle dit que l'argent du PCPE serait fort probablement allé ailleurs qu'en AFE, n'eût été de leur intervention salutaire. On peut en douter, considérant l'opprobre qui, dans le contexte d'après-grève, se serait abbatu sur le gouvernement s'il avait agi ainsi... Enfin, c'est discutable. Elle dit aussi que l'argent de la FCBEM n'est pas vraiment de l'argent du fédéral parce... c'est l'argent de la Fondation. Eh, OK, mais il vient d'où, à la base? Exactement, du fédéral.

Et même si j'avais tort sur la question de l'argent du PCPE (l'aurait-on eu anyway), on s'en fout un peu. On « l'a » maintenant, cet argent. (À moins que le gouvernement ne revienne inopinément sur sa décision — on a déjà vu plus fou en matière de revirement fédéral...). On s'en fout, donc, parce que — allez, tout le monde en choeur — ça change rien au fait que c'est de l'argent fédéral (oui oui, même si Québec l'affecte gentiment à l'AFE plutôt qu'aux routes) qui devrait bonifier le programme de prêts et bourses, pas soulager son petit frère libéral de son devoir social.

(Et puis les arguments antientente du 136 M$ et de la mise de côté de la CASSÉÉ demeurent aussi, bien entendu.)

Je crois que c'est assez clair, non?

Si vous constatez des erreurs, si vous avez des commentaires, n'hésitez pas à me les faire parvenir (par cette page ou par courriel).


Reconductions de grève

Cégeps: 17 continuent, 14 arrêtent
Université Laval: 11 assos continuent, 5 arrêtent
Université de Montréal: 18 continuent, 27 arrêtent
UQAM: 3 grosses assos facultaires (AFESPED, AFESH, AFELLC) continuent

Autres « gros morceaux »: UQAC continue, UQO et UQTR arrêtent

Tout cela selon les données d'uqamengreve.info

Bref, les reconductions sont assez nombreuses — certainement beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais avant que ne rentrent les premiers résultats d'AG.

4/04/2005

Entente de principe etc.


Mon opinion sur l'entente?

Allons-y tout de go.

Mes sources d'information sont:

1. Le communiqué du gouvernement;
2. L'article suivant de La Presse;
3. Un courriel envoyé par la FAÉCUM à ses assos membres.

Ces trois sources, en ce qu'elles apportent certains bribes d'information « exclusifs » (c'est pas simple d'avoir des vrais détails sur l'entente...), se complètent mutuellement. C'est ce que j'ai trouvé de mieux pour l'instant.

Résumé de l'entente

Je présume que vous connaissez les faits saillants; malgré tout, par acquit de conscience, je résume rapidement la chose.

  • Le gouvernement abaissera les plafonds de prêts (ce qui permet d'augmenter la valeur des bourses octroyées). Le programme de remise de dette présenté par le ministre Fournier le 15 mars dernier (soi dit en passant, très mauvais — si vous voulez en savoir un peu plus sur cette offre et sur ses failles, même si elle n'est plus d'actualité, consultez cette analyse de la CADEUL ou encore celle-ci, qui vient de la FECQ) n'existe plus; l'argent qui était dévolu à ce programme est entièrement redirigé vers un abaissement des plafonds de prêts.
  • Comment s'articule cet abaissement?
    • En 2004-2005: statu quo
      • C'est-à-dire: compressions de 103 M$
    • En 2005-2006: « investissement » de 70 M$
      • C'est-à-dire: les compressions de 103 M$ sont réduites à 33 M$
    • En 2006-2007: « investissement » de 103 M$
      • C'est-à-dire: annulation des compressions de 103 M$, retour aux plafonds de prêts d'avant les compressions (en d'autres termes, la situation qui prévalait en 2003-2004)
    • Cette annulation se poursuit jusqu'en 2009-2010
  • Un élément positif qu'aucun média n'a mentionné: selon le courriel de la FAÉCUM, l'entente utilise des plafonds de prêts fixes. C'est une bonne chose. Je ne me lancerai pas dans une explication détaillée, mais sachez qu'une des crosses que contient la réforme de l'Aide financière aux études (AFE) de Pierre Reid est le fait qu'entrent dans le calcul des plafonds de prêts ce que le gouvernement appelle les « frais scolaires », qui comprennent entre autres les frais de scolarité et les frais afférents exigés par les établissements d'enseignement. La pogne, c'est que les frais scolaires ne laissent « aucune place aux bourses (100% des frais scolaires sont prêtés, dans tous les cas) ». (Voici la page d'où est extraite cette citation. Si vous vous sentez vraiment valeureux, vous pouvez consulter directement le Règlement sur l'aide financière.) Difficile de ne pas voir là une préparation du terrain en vue d'une hausse des frais de scolarité. Avec une telle mesure, plus les frais de scolarité et frais afférents augmentent, plus les plafonds de prêts augmentent (donc, les bourses diminuent et l'endettement augmente). C'est donc une bonne nouvelle si l'entente est basée sur des plafonds fixes.
Analyse de l'entente

136 millions

Que constate-t-on à l'examen de ces chiffres? D'abord et avant tout, un manque à gagner de 136 M$ (compressions de 103 M$ en 2004-2005 + compressions de 33 M$ en 2005-2006).

Avaliser l'entente reviendrait donc à accepter des compressions de 136 M$ dans le programme de prêts et bourses.

C'est déjà énorme et, pour beaucoup, ce manque est amplement suffisant pour justifier un rejet de l'entente.

Le compromis

D'autres voix affirment plutôt que les compromis font partie du jeu de la négociation et qu'il faut les accepter. Je m'inscris en faux contre cette vision. Il ne s'agit pas ici — et je crois que ces termes viennent même de la bouche du président de la FEUQ (la belle ironie!), en réponse aux propos d'Henri Massé — de négocier une augmentation de salaire ou une amélioration de nos conditions. L'enjeu, c'est la simple rectification d'une mesure gouvernementale inique, réprouvée par tous les acteurs socio-politiques du Québec. Il importe de garder à l'esprit que la revendication des 103 millions, c'est en définitive une simple demande de retour à la situation de 2003-2004.

Peut-être les fédérations ont-elles commis une erreur stratégique en centrant leur discours sur cette revendication exclusive. La CASSÉE, quant à elle, a mis de l'avant des revendications plus larges. Toutefois, à l'exception de celle qui demande l'annulation intégrale de la réforme de l'AFE mettant en oeuvre les compressions de 103 M$, lesdites revendications (opposition aux décentralisations dans les cégeps, opposition à l'arrimage de ces derniers au marché [curieusement, les universités ne sont pas cités dans cette revendication], « le tout dans une perspective d'éradication de l'endettement étudiant et de gratuité scolaire »), bien que justes, à mon sens, n'élargissent pas la marge de manoeuvre de négociation avec le gouvernement. Peut-être aurait-il fallu carrément réclamer du gouvernement qu'il renonce aux baisses d'impôt et embarquer ainsi le plus de gens possible... En tout cas, toutes ces questions stratégiques sont fort complexes, difficiles à trancher. Je me pencherai à nouveau là-dessus un peu plus loin.

Je reviens à la question du « compromis ». En somme, selon les partisans « de l'eau dans le vin », il faudrait pratiquement accueillir l'offre gouvernementale comme un cadeau céleste: « Merci de nous avoir redonné une partie de l'argent que vous nous avez enlevé. Nous nous inclinons bien bas en signe de reconnaissance », devrait-on leur répondre.

Non merci...

Les étudiants sont loins de demander la lune en réclamant le réinvestissement de 103 millions.

La provenance de l'argent

Sur 5 ans:

  • 342 M$ proviennent du gouvernement provincial
    • Cela correspond exactement à la somme avancée dans l'offre du 15 mars
      • (Sauf qu'ici, l'argent est entièrement dévolu à la réduction des plafonds de prêts.)
  • 140 M$ proviennent du gouvernement fédéral
    • 40 M$ de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire (FCBEM)
    • 100 M$ du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE)
Les fédés se targuent d'être allées chercher le 40 M$. Qu'en est-il vraiment? Difficile pour l'instant d'avoir de véritables réponses. Selon le communiqué du ministère de l'Éducation (et... du Loisir et du Sport...), les fonds seraient versés dans le cadre d'un « projet spécial » visant à « soutenir les étudiantes et les étudiants issus de familles défavorisées ». Voici maintenant ce qu'en dit le directeur principal de la Fondation: « La Fondation a trouvé que, pour le bien des étudiants, ça valait la peine d'avancer des sous supplémentaires. » Tout ce qu'on sait d'autre à propos de ce programme, c'est qu'il s'appliquera au Québec et à la Colombie-Britannique, à partir de 2005, pour une durée de 4 ans. Pour le reste, on est totalement dans la brume. Et puis, c'est curieux, le fait que le programme concerne le Québec et la Colombie-Britannique... Il paraît assez peu probable qu'un « projet spécial » visant ces deux provinces ait été mis en place spécifiquement en réponse à la crise déclenchée par la grève des étudiants québécois. Son dévoilement a fort probablement été légèrement devancé, tout simplement. Donc, selon toute évidence, les 40 M$ qu'octroiera la Fondation au Québec — selon on ne sait trop quelles modalités, je vous le rappelle — étaient déjà prévus.

Les 100 M$ du PCPE, eux aussi, étaient déjà prévus. Enfin, pas la somme exacte, mais le fait qu'il y aurait de l'argent. L'entente Fournier/fédés quantifie tout simplement la part accordée au Québec, en vertu des changements apportés au programme dans le dernier budget Goodale (rappelons qu'une entente particulière avec Québec fait en sorte que l'argent du PCPE est versé directement à l'AFE).

Bref, le gouvernement provincial n'ajoute pas une cenne de plus par rapport à l'offre Fournier du 15 mars. L'argent qui a servi à bonifier la proposition vient exclusivement du fédéral. Pire encore: ces sommes étaient déjà prévues. PABSt-A (Pier-André Bouchard Saint-Amant, président de la FEUQ) affirmait en entrevue que la provenance de l'argent n'a pas vraiment d'importance, que ce qui importe, c'est d'obtenir les sommes escomptées. Je ne suis pas du même avis. Primo, comme on l'a vu précédemment, nous n'avons pas obtenu toutes les sommes escomptées. Secundo, la provenance des sommes est en fait d'une grande importance. L'absence de nouvelles sommes du côté provincial détourne en quelque sorte l'objectif premier des sommes fédérales.

L'argent investi par le gouvernement fédéral
ne devrait en aucun cas servir à amortir des compressions effectuées par le gouvernement provincial, mais bien à améliorer son programme d'AFE.

Un autre élément est paradoxal dans la provenance fédérale de cet argent. Souvenez-vous: la FCBEM avait confirmé que, dans l'absence d'un règlement, elle ne serait pas en mesure de verser les 70 M$ annuellement dus au Québec. Rappelons que l'entente des bourses du millénaire de 1999 prévoyait de la part de la Fondation un versement de 700 M$ sur 10 ans (jusqu'en 2010) au Québec; en contrepartie, la province s'engageait à réduire l'endettement des étudiants de 25%, ce qui a effectivement été réalisé en 2000. Les compressions de 103 M$ en AFE violaient évidemment cette entente. D'où le gel latent des 70 M$ de la Fondation.

Le communiqué du 2 avril du gouvernement provincial confirme que la FCBEM versera bel et bien les 70 M$ annuels jusqu'en 2010. En plus du programme spécial de 40 M$.

Deux constats quelque peu troublants s'imposent maintenant à notre esprit:

  1. La FCBEM ferme les yeux devant l'endettement des années 2004-2005 et 2005-2006, qui ne correspond pas au seuil clairement défini dans l'entente de 1999 (la fameuse réduction de 25% de l'endettement que devait garantir Québec);
  2. La FCBEM, aidée par le PCPE, finance le gouvernement du Québec pour qu'il réussisse à atteindre une situation permettant l'octroi de « ses » (ceux de la FCBEM) 70 M$. Vous ne trouvez pas ça complètement absurde?!?
Garanties

Au risque de paraître paranoïaque, je crois qu'il est pertinent de rappeler que le versement d'argent du fédéral n'est pour l'instant garanti que par des ententes verbales. On sait ce qu'il peut advenir de telles ententes... Bon, ce n'est pas l'élément le plus attaquable de l'entente, mais ça vaut la peine de le soulever.

La FAÉCUM assure aussi que « la fondation soumettra au gouvernement une lettre d'intention soulignant que l'argent ne sera transféré que si les plafonds de prêts sont [ceux du communiqué] ».

Conclusion


Je crois que l'entente n'est pas bonne pour les raisons suivantes:
  1. Elle maintient des compressions de 136 M$ pour les deux premières années;
  2. Le gouvernement provincial n'avance pas plus d'argent que ce qu'il proposait le 15 mars;
  3. L'argent du gouvernement fédéral « inclus » dans cette entente — qui était déjà prévu — devrait s'ajouter au programme d'AFE plutôt que de servir à colmater les brèches qu'y a pratiquées le gouvernement provincial.
(Bien sûr, les éléments 2 et 3 sont les deux faces d'une même médaille.)

Analyse stratégique

L'entente disséquée, il convient de poser deux questions d'ordre stratégique:
  1. Aurait-il été possible d'obtenir une meilleure entente?
  2. Est-il possible, à partir de maintenant, d'obtenir une meilleure entente?
Difficile de répondre à l'une comme à l'autre... On peut aussi se demander pourquoi la FEUQ (et sa petite soeur la FECQ... mais on devine que c'est surtout la FEUQ qui a poussé dans les derniers temps du dossier) a accepté une telle entente?

Je crois qu'elle freakait simplement un peu à l'idée de ne pas obtenir de deal dans des délais rapprochés. Question de maintenir une « crédibilité » aux yeux de ses membres (disons, les éléments plus modérés) et du public. La FEUQ se préoccupe d'ailleurs beaucoup de l'opinion publique, ce qui a ses bons et ses mauvais côtés. Elle avait sans doute peur d'être perçue par Joe Bloe comme la responsable de la stagnation de la situation. Du moins, c'est mon impression.

Éléments stratégiques restant à exploiter

Au premier abord, il est difficile d'imaginer comment le mouvement étudiant aurait pu/peut obtenir une meilleure entente. Cependant, quelques éléments stratégiques n'avaient pas encore été pleinement exploités avant la conclusion de l'entente de principe.

La persistance de la grève

Au moment de l'entente, la grève ne faisait qu'amorcer la période où elle devenait une réelle épine au pied du gouvernement, où elle commençait réellement à foutre le bordel. (Je pense notamment au réaménagement de sessions dans les cégeps.)

La possibilité d'un élargissement du front

J'évoquais cette possibilité en parlant d'une stratégie où serait réclamé le retrait du projet de baisses d'impôt. Avec les coupes de 150 M$ anticipées dans le programme d'aide sociale, pour ne nommer que cet exemple, des alliances auraient pu se conclure tout naturellement avec d'autres groupes sociaux ou encore avec des centrales syndicales.

Carburant de grève/contestataire

Un inconnu crucial est celui de la quantité de carburant de grève, ou en termes plus généraux, de carburant contestataire, qu'il reste pour poursuivre la lutte. Je l'imaginais relativement faible...

... jusqu'à ce que je constate le message suivant sur le site uqamengreve.info:

CÉGEPS AYANT RECONDUIT LA GRÈVE
Drummondville, Sainte-Foy, Marie-Victorin, Vieux-Montréal, Rosemont, Limoilou, Maisonneuve, Saint-Jean-sur-le-Richelieu.

UNIVERSITÉS AYANT RECONDUIT LA GRÈVE
UdM (Musique [!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!], sociologie – cycles supérieurs, histoire, géographie), Université Laval (histoire, orientation, sociologie, anthropologie à tous les cycles, philosophie, histoire de l’art), UQAM (AFESPED, AFESH).

ASSOCIATIONS ARRÊTANT LA GRÈVE
Thetford Mines, Outaouais, Communications de l’UdM
[Ajout personnel: je sais que Physique UdeM a aussi rejeté la grève.]


Whoa! OK, là je suis sérieusement flabbergasté. Ben raide. Grave comme les jeunes disent ici. Ai-je dit « whoaa! »?

Gang de baucheurs!

J'espère que les informations sont justes. Les antennes peuvent se brouiller facilement en ces temps fébriles...

C'est sûr qu'un bon nombre de ces assos sont connues pour être particulièrement militantes, ce qui en fait en sorte que leur reconduction de la grève n'étonne pas vraiment. Mais certaines sont plus inattendues, du moins pour moi; je... pense... à........... Musique à l'UdeM! (vous gérez !!!!!!!) et l'AFESPED à l'UQAM (AFESPED, c'est Science politique et Droit — traditionnellement, je crois que leurs votes sont généralement assez serrés, puisque Droit sont d'ordinaire pas très grévistes, mettons...), par exemple.

Je dois avouer que je suis (agréablement) surpris. Ça change pas mal ma perspective sur la suite des choses...

Surtout Musique (ai-je déjà dit « !!!!!!!!! » ?). Bon, mon écriture va devenir un petit peu plus anarchique (déjà qu'à la base, ce message est un peu botché) parce que 1) je suis assez excité par la tournure des événements; 2) le buzz de caféine atteint son peak, je crois.

Petite parenthèse: en Musique, à l'UdeM, nous n'étions traditionnellement pas connus comme des étudiants très militants — c'est même un sacré euphémisme que de présenter les choses ainsi. Pas que le profil des gens soient particulièrement à droite, comme en Droit (ah!), par exemple. Plutôt le contraire. Mais les gens ne s'intéressaient que très peu à la politique. Au moment où je suis arrivé à l'asso, on reconnaissait même dans l'exec que les questions politiques ne figuraient pas sur le radar de l'asso. Mais je crois que les choses ont considérablement changé au cours des 2 dernières années, disons, à la fois dans l'exec de l'asso et chez les membres comme tels — et, évidemment, tout particulièrement au cours des derniers mois. Je voudrais pas passer pour narcissique, mais je dois avouer que je retire une certaine fierté de ce constat, puisque ça a toujours été une de mes ambitions que l'asso — et, évidemment, ses membres — investisse davantage la sphère politique. Mission en très belle voie d'accomplissement! Fin de la parenthèse.

Quoi dire d'autre?

Pas grand chose, pour l'instant... J'attends de voir les autres résultats des AG.

Je voulais parler un peu des effets à plus long terme de la grève et des prochaines luttes étudiantes. Mais comme la grève ne semble pas encore complètement morte et enterrée, je reviendrai là-dessus un peu plus tard...

Je vous dirige vers ce message pas mal foutu, écrit par deux types de l'exec de l'AFELLC (Lettres, langues et communications, de l'UQAM — je pronostique d'ailleurs une reconduction de la grève pour cette asso). (En passant, un d'entre eux — Éric Martin — était pendant un moment porte-parole pour la CASSÉE [il est aussi attaché de comm pour Amir Khadir, de l'UFP]. Je crois qu'il a fait une excellente job; je crois que la CASSÉE a perdu un très bon communicateur lorsque il a abandonné ce « poste » [l'équipe de communication qui avait été récemment élue a démissionné suite à certaines dissensions, si je ne m'abuse — je ne connais pas les détails]). Pour revenir au texte: je crois que la dernière portion (La lutte n'est pas terminée), en particulier, mérite le détour, en bon parler Michelin...

C'est drôle, je réfléchissais un peu au processus de fusion de l'UFP et d'Option citoyenne qui est actuellement en cours. Je me disais, bon, va falloir qu'Option citoyenne prenne position en faveur de la souveraineté, ça me semble inévitable. Je me disais qu'ils pourraient adopter un slogan du genre « Un autre Québec est possible », à l'image du « Une autre Europe est possible » de l'ATTAC, en France — c'est le slogan anticonstitution européenne du mouvement, qui fait de l'instauration de la taxe Tobin un de ses principaux chevaux de bataille...

Le texte des zaffelquistes se termine par « Un autre Québec est possible et nécessaire. Plus que jamais, une alternative politique doit se construire. » Heh.

J'aimerais bien être à vos côtés... Comme je disais à une amie dans un courriel:

L'impossibilité de me joindre (en chair et en os, en tout cas...) au mouvement étudiant qui enflamme le Québec m'est pénible. Je me tiens bien sûr au courant des moindres développements, j'effectue quelques petites interventions écrites, mais c'est bien peu en regard de ce que devrait être ma contribution, tel que me le stipule ma « conscience », (ou, dit moins bêtement, ma volonté).

Lâchez pas! Bauchez!

4/02/2005

Besançon est une ville formidable

Besançon est une ville formidable — et je ne suis pas le seul à le dire. Tenez, écoutez Frédéric M. en vanter les mérites: « Jolie, dynamique, estudiantine, agréable, Besançon a tout pour séduire. » C'est pas vendeur, ça? En peu de mots, tout est dit. Si ce n'est que Besançon est aussi une ville propre...

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... de même qu'une ville où l'on peut compter sur de serviables hommes bleus:

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Étienne, Laure, J.-B. (frère d'une amie de Laure [et ami-par-ricochet de Laure, est-il besoin de l'expliciter...]) et moi-même, nous avons marché jusqu'à plus soif dans une Besançon irradiée par un soleil qui ne dérougissait pas.

Nous avons notamment usé nos semelles sur une belle promenade qui longe le Doubs.

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À Besançon, une signalétique exemplaire nous indique en tous temps la voie à suivre.

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Soucieuse de fournir une information de qualité extraite directement à la source, l'équipe de Lyonnaiseries-section Besançon a gravi les marches enchâssées dans les fortifications que vous avez aperçues sur la photo de la promenade. D'ailleurs... attendez — mais... oui! La voilà, c'est bien l'équipe de Lyonnaiseries-section Besançon (amputée d'un de ses membres):

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La voici maintenant attablée à un café, en pleine discussion post-repas (très bon, d'ailleurs, le repas):

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Le lecteur attentif aura peut-être entraperçu dans le coin supérieur droit de la précédente image une ardoise. En voici un cliché plus large:

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Malheureusement, ce n'est qu'au moment de quitter que mon regard s'est porté vers la dernière inscription du tableau. Sinon, vous pouvez être sûr que j'aurais mis à l'essai le vignoble Guillaume 2000. [Petit googlage...] Apparemment, le vignoble Guillaume — qui produit en vin blanc du Chardonnay, du Sauvignon ainsi que du Rosé, du Pinot Noir et du Gamay en vin rouge — a remporté tout plein de prix... Parlant de vin, je m'en voudrais de passer sous silence un endroit fort sympa où l'équipe de Lyonnaiseries-section Besançon a fait halte. Ça s'appelle Les zins-zins du vin. Si jamais les hasards de la vie vous portent vers Besançon, une visite s'impose. Les gens qui tiennent la place sont sympathiques et diserts; ils ont plein de bonnes bouteilles qu'on ne connaît pas; le décor est bien (un des murs est presque entièrement recouvert de bouchons de liège; la carte de dégustation est encadrée par des bouchons de liège; le... — vous comprenez le principe...). Ils se sont aussi lancés dans la production de leur propre vin.

Le lendemain, mon frère devait prendre le train pour Paris, où l'attendait l'avion du retour. Nous nous levons donc (il faut bien). Les lueurs de l'aurore ont à peine commencé à se faire voir. Malgré ma présence, le train part à l'heure prévue.

Puisqu'il est tôt, très tôt... et qu'il serait bête — non, égoïste — de ne pas partager avec le reste de l'humanité notre humeur ultramatinale, Laure et moi décidons d'investir le domicile J.-B.-esque, qui, pour les besoins de la cause, symbolisera ici l'humanité. Mais non, nous ne sommes pas tout simplement débarqués comme ça chez lui — nous lui avons téléphoné, et puis nous lui avons dit que nous serions là dans 15 minutes, voilà. Nous ne sommes pas des sauvages, quand même...

Arrivée chez J.-B.; nous sommes porteurs de journaux et de viennoiseries — J.-B. offre le café et la musique. Le temps est meublé par force déconnage — à l'image de tout le séjour bisontin, d'ailleurs (le « bisontin » est authentique, en passant). Robert John-son! (Et aussi... Moondog!) Et puis, c'était reparti pour une autre journée de promenade sous le soleil — nous avons eu une fois de plus l'occasion de vivre le paradoxe énergétique du soleil (on est revigoré sous le coup, mais à la fin de la journée, on est complètement claqué...)

Je conclus ce reportage avec des images des correspondants J.-B. et Laure, en pleine harmonie avec la nature bisontine:


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P.S.: Aujourd'hui (samedi), il a fait un temps absolument magnifique, comparable à celui qu'on avait eu à Besançon. Plein de gens qui se prélassent sous un soleil radieux, des terrasses envahies, etc. J'en ai profité pour déambuler sur les Pentes, entre autres. Comme promis, j'ai pris quelques photos. Je vous en montre quelques-unes un de ces jours.