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12/28/2004

V pour victoire, visa


J'ai réussi à obtenir mon visa aujourd'hui!

Le consulat de France est un drôle d'endroit...

Avant même que je ne m'approche réellement de l'entrée du bureau, un employé m'adresse la parole; c'était probablement une formule de bienvenue, je ne me souviens plus trop, mais le ton de la voix et la gestuelle — nullement agressifs, mais possédant tout de même un fort pouvoir "haltant" — semblaient presque indiquer que le message réel était "Pas un mouvement de plus!". Je vous jure! Avant que je puisse entrer, il me soumet à un petit questionnaire; on croirait que je visite un entrepôt d'armes nucléaires. Enfin, j'imagine que c'est tout à fait normal, mais ça surprend quand même un peu. Surtout qu'ensuite, après être passé à travers un détecteur de métal, la salle d'accueil que l'on gagne évoque davantage une agence de voyages que la DGCSE.

Étant arrivé plus tard que ce que j'avais planifié (une heure avant la fermeture — 12h!) et ayant préalablement entendu l'histoire d'un employé de la Maison internationale qui avait dû se pointer à 7h30 (!) pour obtenir son visa français — bien avant l'ouverture, pour ne pas être repoussé à la fermeture du consulat —, je croyais que j'aurais de la difficulté à avoir une "audience". Mais, sur place, je constate qu'il n'y aura pas le moindre problème: l'endroit est presque désert, curieusement.

Donc/bref/finalement, le fameux SCAC qui devait viser un de mes documents était bien basé à Montréal. Fiou. Je fais part à la représentante de la confusion qui m'avait saisi en lisant les instructions sur internet, lui expliquant que j'avais cru un moment que le document d'admission devait être visé en France. Ce à quoi elle réplique: "Mais vous êtes en France, ici." Je lui dis que je suis au fait du statut territorial particulier dont bénéficie le consulat — la France au 1, Place Ville-Marie, 26e étage... — et abandonne le sujet de la limpidité des instructions fournies, décidant que, finalement, il valait mieux que je réduise au strict minimum mes interventions, afin de minimiser les possibilités de complications/dérapage... Dérapage qui me semblait bel et bien possible lorsque, après un appel infructueux au CNSMD de Lyon, elle m'avertit qu'il faudrait peut-être faire une demande pour un autre type de visa. Argghh...?

Après cet entretien, je "passe aux visas". Le fonctionnaire qui y officie me pose les quelques questions d'usage (parfois répétées — mon cas l'intéresse selon toute évidence beaucoup moins qu'une histoire compliquée de Français divorcé, apparemment plus stimulante que ma vulgaire demande de visa étudiant, et qui requerra de façon intermittente son attention de même que celle de deux de ses collègues). Il se permet même quelques quasi-gags ou, en tout cas, quelques questions légères ("Alors, vous êtes un bon pianiste?"). Encore une fois, j'ai craint à quelques moments que le visa ne me file des doigts, une impression déclenchée notamment par des tapotements irréguliers sur son ordinateur ou une éjection impromptue de sa chaise vers une pièce hors de mon champ de vision. Mais, bonheur, enchantement, il appose finalement l'autocollant tant convoité sur mon passeport (il reposa toutefois certaines questions, suscitant de nouveau anxiété et désarroi chez moi; il me semblait que quelque détail qui aurait pu invalider tout le processus lui avait peut-être échappé — mais, non, il s'est avéré que c'était une fausse alerte). La période qu'il m'a finalement accordée pour le visa s'étend jusqu'à juillet, ce dont je n'avais pas du tout besoin puisque mon billet pour le vol de retour (en mai) est déjà acheté. Qui sait si c'est une pratique courante ou si c'était pour lui une façon de manifester une certaine bonté fonctionnarienne...?

Vu aujourd'hui:

Closer (Mike Nichols; 2004 [adaptation d'une pièce de théâtre])

Quand j'ai appris que Mike Nichols (The Graduate, etc.) effectuait un retour au grand écran après une escapade dans l'univers télévisuel (chez HBO), il était clair que je me devais absolument d'aller voir son film.

Petite parenthèse sur ladite escapade télévisuelle, qui a donné naissance à deux superbes téléfilms inspirés de pièces de théâtre: "Wit" et "Angels in America". Le premier traite d'une prof. (voyez comment j'élude habilement la question de la féminisation des titres professionnels) de littérature réputée — Emma Thompson — aux prises avec le cancer et le second présente une galerie de personnages dont les vies sont profondément affectées par la crise du sida qui décime alors, en pleine ère Reagan, la communauté homosexuelle. Deux superbes films, magnifiquement écrits et admirablement joués — Angels in America, en particulier, dans toutes ses 6 heures grandiloquentes, est assez sidérant. Lisez la critique vers laquelle pointe le lien pour une description plus détaillée. Et puis louez le film.

Donc, tout cela m'avait mis l'eau à la bouche. En plus, les critiques étaient bonnes, la distribution, intéressante (Jude Law, Natalie Portman, Julia Roberts, Clive Owen). Je n'ai pas été déçu. Ça n'atteint pas les incroyables sommets des deux autres films — mais ça, on peut difficilement le lui reprocher... Ce qui me dérange un peu, c'est la structure "exhaustivement fastidieuse" qu'adopte le film... (voici les couples A-B, C-D; puis on glisse graduellement vers une interversion; et on intervertit encore...).

Tangente sur la jolie Natalie Portman: super job... et c'est le deuxième film très intéressant auquel elle participe cette année seulement, le premier étant l'inégal mais surprenant "Garden State". Elle semble se construire une belle filmographie, ces temps-ci: collaborations avec Tom Tykwer ("Lola rennt", "Der Krieger und die Kaiserin") et Richard Linklater (qui a sorti cette année un charmant "Before Sunset") — on met de côté les droïdes désincarnés.

En cours d'écoute:

Set "Sviatoslav Richter In Concert" (5 CDs) d'une collection "Historic Russian Archives" du label ultrabudget Brilliant Classics. Sonates de Beethoven, Schubert et Liszt.

12/27/2004

Bidules du bout du monde, unissez-vous!


T'es l'fun, téléphone

Je suis resté un moment interdit lorsque j'ai appris que le studio que j'occuperai à Lyon n'a pas de ligne téléphonique opérationnelle (puisqu'il est apparemment en phase de vente).

Rapidement, j'en suis venu à la conclusion qu'il me faudrait un téléphone cellulaire (les Français ne semblent jamais utiliser ce vocable — c'est plutôt portable ou mobile qui ont droit de cité; pour le téléphone traditionnel, c'est fixe... “fixe”, ça confère à la chose un caractère si ancien... qui correspond assurément à leur perception de cette technologie archaïque [yash-caca]).

Les gadgets, bidules, cossins, trucs-muches, en général, j'aime bien. Mais envers les téléphones cellulaires, j'ai toujours eu un certain fond (pour ne pas dire un fond certain) d'animosité.


2574074 355Ccca2Cc


Mais, bon, je devrai passer outre à cette répulsion si je veux être un Guillaume le moindrement intercommunicant. Je ne m'en suis pas encore procuré un; j'attends d'être sur place pour bénéficier des alléchants packages qui seront offerts là-bas (“Achetez 12 téléphones en l'espace de 6 mois et vous obtiendrez à très peu de frais un ours, si si!”).

Le merveilleux monde de l'internettttt--euh

Naturellement, pas de ligne téléphonique, pas de connexion internet. J'envisage avec appréhension le sevrage lié à la perte d'un accès permanent à une connexion haute vitesse (et sans fil...).

Ceci devrait toutefois aider. C'est près de mon studio, c'est-à-dire dans le 4e arrondissement, près de la Croix Rousse. L'endroit offre une connexion Wi-Fi (sans fil) gratuite (évidemment, le café/thé ne le sera pas, mais quand même, c'est pas si mal). Yé! Je crois que je fréquenterai l'établissement de façon on ne peut plus assidue — surtout que ça a l'air vachement sympa (j'essaie de me conditionner à utiliser des expressions idiomatiques, de temps à autre... ça fait partie de l'entraînement du mental, mec).

J'imagine que le Conservatoire aura des postes et tout... Ça serait super qu'ils aient aussi des bornes sans fil, comme à l'université ici, mais je ne me fais pas trop d'illusions... (les illusions, c'est vachement mauvais pour le mental à ce qu'on dit — et j'ai des sources, si si!)

Mon beau iPod
, roi des eh...hm..schhr.tr----ÊTS!!!

Existe-t-il seulement un autre objet aussi parfait sur la terre? Bien sûr que non. Comme je ne peux amener ma discothèque à Lyon (pour des raisons pratiques qui demeurent à ce jour incompréhensibles pour moi), je devrai m'appuyer uniquement sur mon iPod et sur mon ordinateur pour m'abreuver de ce divin nectar (salut Étienne!) qu'est la musique. Sauf que je n'ai pas la moindre toune classique sur le Très Honorable iPod. (À l'origine, le iPod était simplement destiné à recevoir les quarante-douze millions de tounes que j'avais ramassées pour un party. Ensuite, j'ai statué que le iPod serait non classique, parce que sinon, je ne serais jamais sorti du bois pis bon c'est comme ça. Fin de l'historiette.)

Je me disais que je me fierais à la bibliothèque du Conservatoire pour le classique, mais faudrait quand même que j'importe une coup' de CDs sur mon ordi, histoire d'avoir un certain fond de survie (pour empêcher une animosité certaine).

Le dernier venu

Le voici le voilà. Je suis allé acheter ça aujourd'hui même (en fait, eh, hier) chez L. L. Lozeau. Je crois vraiment avoir bien fait en allant là-bas: le vendeur connaissait son affaire au quart de tour, était pas têteux, straight to the point, pas de bullshit ni de niaisage.

3.2 millions de pixels (je penchais d'abord pour des modèles à 4 M de pixels, évidemment plus chers, lorsque j'ai soudain (!!!) réalisé que je n'en avais absolument pas besoin, étant donné l'usage que je prévois en faire — c.-à.-d., mettre des images sur l'internet---euh). Ce qui est bien avec les Canon, par rapport aux Nikon Coolpix, c'est que j'ai un contrôle manuel (vitesse de prise de vue et d'ouverture), en plus des fonctions automatiques.

J'ai testé ça: tout baigne! Mis autrement: ça bauche en mautadit. Le iPod risque même de ressentir un peu de jalousie pendant un certain temps.

Donc, je vais pouvoir vous fournir des photos avec des animaux écrapous dessus, ce qui constituait bien sûr — on s'en souviendra — l'objectif principal de ce blogue.


Regardé aujourd'hui:

A.I. (Artificial Intelligence) [Steven Spielberg; 2001 — sur un sujet de Stanley Kubrick]

Ça passait à la télévision ce soir. J'avais vu le film à sa sortie (en fait, je crois même que c'était l'avant-première). Le contexte était un peu particulier. Complètement par accident, j'étais embarqué dans une chose indescriptible (certaines personnes qui y participaient appelaient ça "The Beast") qui entourait le film.

C'était un mélange d'activité de promotion, de jeu (puzzles), de littérature, de projet web/multimédia et d'interactions technologiques/réelles (on pouvait par exemple recevoir des appels téléphoniques — chez soi! — de personnages de cette chose; certains ont aussi participé à des segments du "jeu" à plusieurs endroits aux États-Unis — simultanément).

C'était une expérience assez extraordinaire — flawed, comme disent les Améritrucs, mais originale, stupéfiante, inédite. Le contexte et les éléments narratifs de la chose s'inspiraient de la trame de base du film, mais ça partait rapidement dans des directions complètement nouvelles.

Les puzzles étaient incroyablement difficiles (ça pouvait impliquer des notions de littérature ancienne, de génétique, de cryptographie, etc. etc.), alors les gens qui ont "découvert" ce projet (il n'a jamais été annoncé clairement — seules des pistes vagues en ont révélé l'existence) se sont rapidement regroupés en une communauté qui travaillait ensemble pour les résoudre (cloudmakers).

Évidemment, il y avait toute une équipe de concepteurs (puppet masters) qui planchait là-dessus, dans l'ombre. Ils mettaient constamment à jour les sites web qui constituaient l'aventure, ajoutant de nouveaux éléments narratifs et répliquant à nos actions — un rare exemple de véritable interactivité. Ils devaient rivaliser d'inventivité et être constamment aux aguets pour se maintenir au niveau de la terrifiante masse collective qui leur faisait face.

Et puis le tout était merveilleusement écrit.

Alors, une fois que le jeu a pris fin, les "joueurs" étaient incroyablement excités à l'idée d'aller voir le film — puisqu'ils bénéficiaient d'un vaste réservoir d'expériences liées aux situations et personnages du film.

La plupart — moi inclus — n'ont pu qu'être déçus. La chose était si riche (multi-faceted); la barre était haute pour que le film puisse l'accoter. C'était pour la majorité des gens un anticlimax total.

Malgré tout, en revoyant le film aujourd'hui, hors de ce contexte, j'ai apprécié. Le début, en particulier, (j'ai toutefois malheureusement raté les premières minutes) est excellent. La scène où Monica abandonne son enfant-robot dans la forêt est fantastique.

Après ça, les choses se gâtent progressivement. Des artifices scénaristiques absolument pas plausibles et la lourde patte Spielberg viennent gâcher un peu notre plaisir. (À la fin [il y a d'ailleurs à peu près 12 000 fausses fins], particulièrement, certains moments sont vraiment cringeworthy — désolé, je sais pas trop comment traduire.)

Mais, quand même, c'est un film tout à fait recommandable — je lui aurais toutefois attribué une cote 3 plutôt que le 2 de Médiafilm, dont je trouve ordinairement les évaluations très justes.

Dodo.

12/26/2004

Formulaire bleu, laissez-passer A38 (capitainerie du port)


Premier envoi de la chronique lyonnaise — dans sa phase pré-Lyon: attention, on va donner un grand coup... (d'...; ah, laissez faire...)


La satisfaction est grande d'enfin entrer dans le dernier droit des préparatifs pour Lyon. En fait de démêlés bureaucratiques, il ne me reste
plus qu'à obtenir mon visa du consulat de France à Montréal. Yé!

Mais, holà!, me dira-t-on avec un souffle impressionnant, cet enthousiasme ne serait-il pas un vulgaire voile chimérique camouflant en vérité de sombres ruminations, Guillaume? Et une fois de plus, je me verrai dans l'obligation d'avouer qu'on a visé (j'espère que vous savourez pleinement ce calembour plein d'un douloureux à-propos) en plein dans le mille.

J'ai en effet la crainte qu'ils (voir dans l'usage de la troisième personne du pluriel un sens proche de "eux-autres-la-gang-de-pas-fins", c.-à.-d. "les gens" du consulat) ne me délivrent pas le visa tant convoité, le visa pour lequel j'ai versé sueur et sang...

Récapitulatif:

Que ne vois-je pas en vagabondant lyonnaisement sur internet en cette soirée nöelleuse, mais une note sur le site du Consulat de France à Québec qui dit que "l'originale [sic; on pourrait pas considérer que la faute invalide la prescription qui est faite, s.v.p.? — ça me semble, légalement parlant, de la plus grande solidité, non?] et une photocopie d'attestation d'inscription" à un établissement qui a pour mandat de s'assurer que ma matière grise ne dépérisse pas trop
doivent être visés "par le SCAC du Consulat de France", whatever that is.

Or, source d'inquiétude (de premières gouttes de sueur perlent sur mon front, malgré le froid dans lequel est maintenue la casa optimum), mon attestation n'est pas visée par le SCAC du consulat de France. Oups. Jamais entendu parler avant. Bien sûr, j'aurais dû: j'avais déjà visité la page — je revérifiais pour m'assurer que tout était top beau (with apologies to Sylvie).

Première vérification: est-ce une spécificité du bureau de Québec? Non (ce qui n'est pas une bonne chose). Une vieille version (merci, cache de Google!) de la page de visas du bureau de Montréal stipule la même exigence (les gouttes dégoulinent un peu). Chose curieuse: la catégorie de visas pour étudiants n'existe plus dans la version actuelle de la même page...!?!

En passant, visez un peu l'absurdité de ce paragraphe (le début seulement) de la vieille version:
Documents à fournir (un original et une copie)
  • Deux ou quatre formulaires dûment complétés et signés selon la nationalité avec photographies récentes collées
  • Votre passeport original valide. Il doit être encore valable un minimum de trois mois après l'expiration de votre visa
Il y a bien sûr plusieurs autres éléments que j'ai excisés par empathie pour le lecteur potentiel. Donc. Si on interprète ces instructions rigoureusement. Il faut fournir un original et une copie de tous les éléments énumérés. Ce qui veut dire qu'il faudrait avoir un original de deux ou quatre formulaires (en passant, WTF? 2 ou 4? que dois-je choisir? est-ce à ça que se réfère "selon la nationalité"? si oui, "selon la nationalité" quoi, qu'est-ce qui se passe, quelle est l'influence sur le nombre de formulaires à remplir? et, nom de Dieu, pourquoi 4 formulaires?) et une copie de ces mêmes deux ou quatre formulaires. Réfléchissez-y bien: cela donne un grand total potentiel de 8 formulaires.

Deuxio: cékwâça, le SCAC du consulat de France? Une petite consultation googlienne indique que c'est le "Service de coopération et d'action culturelle". Super. Mais y a pas de trace d'une page qui y serait entièrement dévolue... Et puis,
de quel consulat de France parle-t-on? Ma première réaction, c'est de penser... en France. Alors, je cherche... en vain. J'obtiens tout plein de résultats qui mentionnent un SCAC d'un consulat général de France à Ouagadougou (pauvres Burkinabés, ils doivent se demander pourquoi on utilise toujours leur ville dans ce contexte...), à Montréal, etc. mais pas en France. Ensuite, je flashe: un consulat d'un pays donné établi dans ce même pays, ce n'est pas exactement un concept des plus logiques... Alors, en fin de compte, ce serait le SCAC de mon adoré consulat général de France qui me viserait ma précieuse attestation (obtenue au prix de tant d'efforts — voir plus loin), si je comprends bien/quelque chose... Mais alors, pourquoi spécifieraient-ils (hmm, retour du dangereux pronom) que je doive obtenir ce "visa" pour obtenir mon visa — entendu, si ce sont bel et bien eux qui visent (il faut dire qu'ils prennent la peine de précéder leur avis de la mention "Attention!")? Ça serait un peu inutile/niaiseux/ridicule, non? Alors, de quessé qu'en penser, de tout ça, hein (le corps entier est maintenant en nage)? Avez-vous réellement assimilé et compris ne serait-ce que 20% de ces dernières lignes? Que de questions, que de mystères, que de chimères... (musique éthérée, s.v.p.)

En té kà, je vais aller tenter ma chance au consulat après-demain (oups, eh, demain, maintenant), avec une attestation non visée par le moindre SCAC. S'ils me jettent hors du consulat ("Ils seront jetés aux lions, oh César!"), le bal sera reparti... de plus balle.

Allez, tous ensemble:
AARRRRGGGHHHHHH!!!!!!!


Résumé des épisodes précédents, non diffusés: prenez la (géniale) scène de la maison des fous des "Douze travaux d'Astérix"; remplacez "formulaire bleu", "laissez-passer A38", "capitainerie du port" et "circulaire je-sais-pus-trop-quoi" par les concepts de base suivants:
formulaire SE 401-Q-106, attestation d'inscription, bureau des autorisations, document de garantie financière; agrémentez généreusement la mise en situation mentale des concepts: original, visé, assermentation, date de fermeture, vacances, transatlantique, éléments requis, deux exemplaires, plus récent, échéancier ultra-serré, frais, complexe enchevêtrement, informations incorrectes, sine qua non, officiel, annulation — voilà, vous obtenez une assez bonne idée de ce que représente la course aux papiers préalable à des études en France, dans un cas comme le mien. Pratique, non? La clé de l'équilibre mental, selon moi et ils: prendre le tout avec philosophie (comme ils — pas les mêmes — disent), circonspection et sel.


Écouté aujourd'hui:

  • Richie Hawtin/Sven Väth: The Sound of the Third Season (Minus/Cocoon; 2002)
    • Compilation décente — sans plus — de sets faits au club Cocoon d'Ibiza (une île de l'archipel des Baléares [côte est espagnole] qui a l'air grotesquement hédoniste...).
    • Rien qui casse vraiment la barraque, donc, quoique je n'ai pas écouté le disque à un volume qui casse la barraque.
    • Quelle surprise (non...): la contribution de Ricardo Villalobos se démarque du lot.
  • Messiaen: La Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ (Dorati-Decca; 1972)
    • Curieusement, pas accroché outre mesure là-dessus — première audition de la pièce (c'était la seule d'envergure de Messiaen que je n'avais pas encore entendue).
    • Plein de plain-chant...
    • Vite de même, il me semble avoir apprécié davantage, dans les grandes oeuvres orchestrales de la fin, "Des Canyons aux étoiles..." et "Illuminations sur l'au-delà".
    • Je réécouterai un jour... (J'ai aussi une version — récente — de Chung à écouter.)
    • Sûrement le premier enregistrement de l'oeuvre (qui date de 1965-1969).
    • Yvonne Loriod et Janos Starker se pointent entre autres comme solistes.
    • Monsieur Messiaen me semble vraiment avoir eu un sérieux trip de mi majeur... (Non, ne me demandez pas de références...)
    • Couplé à "La Nativité du Seigneur" (orgue).
  • Récital Schumann (et un 'tit peu Wolf) de Gérard Souzay (Testament; 2003 [repris d'enregistrements Decca de 1953 et 1956])
    • Non, mais c'est-tu pas incroyable, "Dichterliebe"...?
    • Superbe voix, d'une grande souplesse (dixit le profane...)
    • Aussi, Liederkreis op. 24 et 7 lieder de Mörike de Wolf.